Trilogie : Intuitions de Rachel Ward
Présentation de l’auteure : Rachel Ward
Rachel Ward est une écrivain anglaise âgée d’une quarantaine d’années. Elle écrit uniquement des ouvrages classés dans la catégorie Young adults. Son premier roman, intitulé Numbers, a été finaliste de prestigieux Waterstone’s Children’s Book Prize en 2009, de Southern Schools Book Award et de Angus Book Awards 2010.
Elle a grandi dans Bookham, Surrey, en Angleterre. Elle a étudié la géographie à l’Université de Durham. Pour l’écriture, elle a commencé vers ses 30 ans, débutant avec des nouvelles. Elle est l’auteure de la saga « Intuitions » (paru sous le titre original de « Numbers » ). Au départ, ce n’était une trilogie mais une nouvelle sous le titre éponyme qui connu un très vif succès. Sur demande de son éditeur (le même que pour J.K Rowling), elle décide de le réécrire pour en faire les romans que nous pouvons lire aujourd’hui. Lorsque Rachel Ward a publié Intuitions, elle ne pensait pas du tout que le texte deviendrait une trilogie phénomène, encensée par la critique. Couronnée de nombreux prix, cette trilogie l’a propulsée au rang des grands auteurs de littérature jeunesse. Elle vit actuellement à Bath, au Royaume-Uni, avec son mari et ses deux enfants.
Résumé (composition personnelle)
Jem, une jeune adolescente détient un don bien particulier : elle peut voir, au-dessus de la tête des gens, la date exacte de leur mort. À la fois triste et intrigant, ce don devient une malédiction lorsque Jem se promène dans la rue de Londres avec son ami et amoureux Spider, en direction du London Eye. Elle remarque que tout le monde a la même date au-dessus et que cette date est précisément aujourd’hui.
Prenant alors peur, ils s’enfuient, devenant les suspects numéros un après qu’un terrible attentat ait complètement détruit la roue et les alentours, ne laissant aucun survivant… sauf eux ! Une chasse à l’homme commence alors, entre amour et délits en série…
Jem et Spider vont parcourir la campagne anglaise pour tomber amoureux et vivre une belle histoire d’amour teintée de mort et de date limite. Tout se termine dans une église, un 15 décembre, comme prévu !
Mon sentiment général
J’avoue que les histoires d’adolescent ne sont pas non plus le type de littérature que je préfère, car malheureusement les auteurs en font des histoires niaises avec des personnages creux. Bien que ce ne soit pas toujours le cas (comme la saga Lux ou encore les Trois Unités), le début du livre m’a donné ce sentiment. Puis les personnages ont pris forme. Ils ont commencé à vivre malgré les nombreuses répétitions, surtout du point de vue des sentiments.
Les adolescents font de leur mieux avec les armes à leur disposition. Ce n’est pas facile, mais plutôt bien ordonné et logique. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai bien aimé et que j’ai poursuivie la lecture.
Jem et Spider sont attachants et cette petite semaine de cavale leur a permis de vivre des choses que l’on vit généralement, soigneusement lovés dans un cocon d’amour. C’était un peu brutal, mais c’est aussi ce qui a donné son charme à ce livre.
Ce que j’ai aimé
J’ai aimé que les jeunes gens ne soient pas continuellement en révolte et en mode gros mots tout le temps. Il y a des moments tendres et agréables à lire. Les détails donnés par l’auteur sont justement dosés. On peut se figurer la campagne anglaise avec cette atmosphère humide et légèrement angoissante, et l’action redémarre.
Ce livre est facile et rapide à lire. Il est destiné à un public jeune puisque les personnages principaux sont deux ados de 15 ans qui doivent grandir seuls et qui sont livrés à eux-mêmes. Je voulais vraiment savoir ce qu’elle en ferait et si elle parlerait de son don. Je n’ai pas été déçue du choix de l’auteur, car il était logique. Jem est restée cohérente avec ses idées et sa façon de pensée.
Je recommande ce livre à celles et ceux qui se demandent ce qu’ils feraient s’il leur restait des jours, des mois, des années à vivre. Et si vous pouviez prédire la date de décès des personnes que vous aimez, leur diriez-vous ? Auriez-vous envie de changer les choses ? Accepteriez-vous le destin et la fatalité ?
Ce qui m’a donné matière à réflexion dans Intuitions de Rachel Ward
Il y a de nombreuses répétitions, surtout lorsque l’auteur aborde la partie des sentiments. À la limite, ce ne serait pas trop grave, malheureusement le personnage donne l’impression que c’est la première fois, à chaque fois. Du coup, ça pose un peu problème, surtout quand on se souvient très bien de ce qu’on a lu…
J’ai aussi bien aimé le thème développé par l’auteur. Le fait de connaître sa date de mort doit irrémédiablement changer notre relation à la vie. Que faire du temps qu’il nous reste ?
L’auteur a choisi de positionner ce « don » en malédiction. C’est un choix et ça a donné cette histoire. Mais si le personnage réagit autrement, il est possible d’avoir une tout autre aventure. C’est probablement l’angle du second livre… ou du troisième. Je m’apprête à entamer le second volume alors je saurais vite. 🙂
Ce que je retiens
Le thème est original. C’est ce qui a retenu mon attention, en plus de la couverture ! J’ai pris un grand plaisir à lire ce premier tome et j’ai hâte de commencer le suivant pour voir comment l’auteur a choisi d’orienter son récit. J’entrevois déjà de nombreuses possibilités de développement et j’imagine des tas d’issues possibles ou improbables !
Résumé (composition personnelle)
Jem, dont le don lui permet de connaître la date de la mort d’une personne en la regardant dans les yeux, a changé. Elle est désormais maman d’un petit Adam qui est plein de vie. Elle l’élève loin de Londres, avec Mamie… jusqu’à sa mort. À la naissance de son petit garçon, Jem perd son don et ne peut plus voir la mort des gens qui l’entourent.
Au détour d’une réunion d’école, Jem comprend où est son don : elle l’a transmis à son fils. Désormais le fardeau lui revient.
Angleterre, 2026, Jem est morte d’un cancer, laissant son fils avec Nana, sa grand-mère. Ils rentrent à Londres contre les volontés de Jem. Adam grandit, avec quelques informations sur son don, jusqu’à ce qu’il fasse connaissance avec Sarah, une jeune fille de son lycée. Ce qu’il ignore, c’est que Sarah dispose également d’un don de clairvoyance. Elle peut voir des bribes d’avenir. Et la scène qui la terrifie est celle où elle voit Adam lui arrachant son bébé, sa petite Mia, au milieu d’une maison en flamme. S’engage alors une course contre la montre pour essayer de sauver des gens condamnés par une terrible apocalypse dont les jeunes ignorent tout. Guerre, accident nucléaire, virus pandémique ? Pourquoi tout le monde semble condamné à mourir le 1 janvier 2027 ?
Mon sentiment général
Mon sentiment général est un peu mitigé. La structure est très proche du premier volume. Du coup, j’ai été un peu déçue. L’attitude du jeune garçon est plutôt irrespectueuse envers sa grand-mère et c’est un peu dommage. Cela aurait apporté de la magie et moins d’angoisse pour les personnages. Même jeune, nous avons tous besoin d’un guide.
Il aurait été intéressant, pour l’auteur, de développer le côté don de la nature, les couleurs de l’aura, etc. Chaque élément aurait pu apporter des connaissances et faire avancer l’histoire de manière plus sereine, avec un peu moins de violence (verbale et physique).
Ce que j’ai aimé
J’ai aimé le thème, bien que certains passages sont très longs. La fin donne un élément supplémentaire sur le don d’Adam, et elle est très triste. Pourtant j’ai bien aimé cette fin. à partir de la page 160 environ, j’ai réussi à entrer suffisamment dans l’histoire pour accrocher. À partir de là, les pages ont défilé et se sont enchainés en une soirée. J4avais envie de connaître la suite et de confirmer mes soupçons. C’est chose faite !
Ce qui m’a moins intéressée
Avant la page 200 j’ai eu du mal à entrer vraiment dans le livre. Contrairement aux avis que j’ai pu lire, je n’ai été aussi passionnée. J’ai deviné de nombreux éléments. Je savais que ce serait une catastrophe naturelle quand Adam a vu une mort par le feu et par l’eau. L’idée d’un tremblement de terre suivi d’un tsunami m’a immédiatement sauté à l’esprit. Le feu provient des tremblements de terre qui peut casser les canalisations et tuyaux de gaz… bref, il manque un petit quelque chose pour que ce livre entre dans mon classement.
Ce que je retiens
C’est tout de même un bon livre, bien que je ne sois pas la plus grande fan de cette histoire. Pourtant le thème et l’idée de voir la date de mort des gens en les regardant dans les yeux est une excellente idée, très originale. C’est d’ailleurs cet élément qui m’a fait acheter la trilogie. Passons maintenant au 3e pour voir comment évolue l’histoire et les personnages. Nous allons suivre le don de clairvoyance d’une petite fille qui a hérité de la possibilité de voir les couleurs de l’âme des gens…
Résumé (composition personnelle)
Adam et Sarah tentent de survivre après le Chaos. Avec la petite Mia, Luke et Marty (les frères de Sarah), la petite famille est sur la route, cherchant à se mettre à l’abri de la folie des humains. Ils cherchent un endroit en sécurité pour se poser et avoir ce bébé tant attendu, encore dans le ventre de Sarah.
C’est alors qu’ils rencontrent Daniel, un des derniers médecins. Il soigne Mia, qui est tombée malade. Ils s’arrêtent deux jours et sont rattrapés par un sinistre homme : Saul. Il veut qu’Adam lui donne une précieuse information : les numéros. Pour faire pression, il enlève Mia et conduit ses parents dans un bunker.
Que va-t-il se passer pour notre petite famille ? Adam pourra-t-il les sauver ? Sarah pourra-t-elle protéger Mia ? Pourront-ils ensemble protéger ce bébé à venir ?
Mon sentiment général
Ce dernier tome vous invite à voir les protagonistes grandir, accepter, renoncer et protéger ce qu’ils ont de plus chers : leurs enfants. Mia a hérité d’un nouveau numéro et du don de Val. À la fin du volume précédent, on comprend que Val lui a donné le reste de sa vie, mais là, l’auteur suggère que ce serait Mia qui l’a pris… Bref, au début, on s’y perd un peu.
J’avoue que j’ai eu un peu de mal à entrer dans ce dernier tome. À partir du milieu du livre, l’aventure prend le dessus et les sentiments passent en arrière plan. Du coup, cela m’a permis d’éviter l’ennui. Les questions existentielles des protagonistes commençaient à être pesantes.
Ce que j’ai aimé
J’ai aimé ce dernier tome car il n’est pas construit de la même manière que les deux premiers. Plus question de s’enfuir encore. Les personnages affrontent leur destin et ils le font bien, même si parfois, c’est maladroit.
Ce qui a piqué ma curiosité
J’aime comprendre la relation entre le titre et l’histoire. Mais cette fois, je n’ai pas eu le déclic de ce lien. Dommage. J’aime bien ce sentiment mais je ne l’ai pas eu. J’en ai eu d’autres bien sûr en suivant les aventures d’Adam et Sarah.
Je trouve dommage aussi qu’Adam ne soit pas un peu plus stratège. Le temps a passé, et même si notre ado a tout juste 18 ans, il grandit vite. Toutes les épreuves qu’ils ont traversé ont fait grandir Sarah mais Adam est resté comme avant. En tout cas, c’est mon sentiment.
Ce que je retiens
Je retiens que c’est une trilogie intéressante pour adolescents. Les jeunes adultes risquent de s’ennuyer un peu. Le style est très fluide et les livres se lisent très vite. Simple et efficace. L’histoire ne tourne pas trop sur elle-même bien que certains passages pourraient être coupés sans altérer la compréhension. Selon moi, il y a quelques lourdeurs et répétitions.
Dans l’ensemble, j’ai bien aimé ces livres 🙂
Votre avis sur cette trilogie ? Aimée, passionnante ou à laisser aux petits jeunes ?
