Littérature : Le Silence de Mélodie de Sharon Draper
Présentation de l’auteure : Sharon M. Draper
Sharon Draper est à la fois auteure, conférencière et enseignante américaine. Elle est née le 11 avril 1952 à Cleveland, aux Etat-Unis.
Ses livres ont été récompensés par plusieurs prix littéraires, dont le prestigieux Coretta Scott King Book Award, ainsi que le prix de « professeur de l’année » remis par le président Bill Clinton.
Le Silence de Mélodie, vendu à un million d’exemplaires aux États-Unis, est le roman qui l’a révélée dans le monde entier.
Résumé (composition personnelle) : Le silence de Mélodie
Mélodie est une petite fille handicapée qui doit se battre chaque jour pour se faire comprendre. Elle ne peut ni vraiment bouger ni parler. Elle ne contrôle pas ses gestes, qui sont souvent désordonnés, et il lui manque la parole pour exprimer tout ce qui défile dans sa tête, clouée chaque jour dans un fauteuil roulant. Elle dispose d’une mémoire phénoménale… mais ce n’est pas tout, Mélodie est synesthète.
Elle est capable d’associer une couleur aux sons. Cette particularité était aussi celle de Mozart ou d’autres artistes de génie que l’histoire nous a laissé.
Mélodie vit dans un monde qui ne fait aucun effort pour s’adapter à elle, à son handicap. Mais grâce à des parents aimants, attentionnés et doux, elle peut grandir et se développer. Ce n’est pas parfait, mais au moins, elle vit.
Mon sentiment général
Ce roman m’a touchée. Je ne lis que rarement ce type de livre, mais je suis sensible au handicap et aux enfants. Alors, lorsque je suis tombée sur ce livre, je me suis dit « pourquoi pas » ? Et je n’ai pas été déçue. Il est doux, sans être culpabilisant. Je me suis surprise à laisser couler une larme, à être en colère devant l’attitude de certaines personnes.
Je sais, d’expérience, que certaines réactions décrites dans les pages sont vraies ! L’institutrice qui infantilise sa classe parce qu’ils sont déficients mentaux, ou encore ces éducateurs qui ne tiennent pas compte des sentiments des enfants. C’est douloureux, mais c’est la vraie vie.
Ce livre est un magnifique témoignage, amusant et tendre. Il nous laisse un goût sucré dans la bouche lorsqu’on tourne les pages. Même si les enfants peuvent être cruels entre eux, même lorsqu’on ne porte pas de handicap, certaines âmes sont lumineuses et apportent leur lumière à ceux qui les entourent.
Et puis au fil de pages, cette petite fille fait de belles rencontres, apprend que la vie n’est pas facile quand on a 11 ans, même si on l’a oublié quand on est adulte, et que les problèmes que l’on a à 11 ans sont les mêmes quand on en a 40… alors pourquoi seraient-ils moins importants à 11 ans ?
Ce que j’ai aimé dans Le Silence de Mélodie
J’ai bien aimé le style léger et facile à lire. En deux petits jours, j’ai terminé ce livre. Le récit n’est pas dur, il est poignant. Mélodie est un personnage attachant et bienveillant. Elle a les mêmes objectifs que toutes les petites filles de 11 ans : s’intégrer, se faire des copines, ne pas être seule, être bien habillée, ne pas faire de trucs ridicules.
La dernière histoire de Mélodie et le concours de culture générale sont tristes. Cette situation aurait pu arriver à n’importe quelle petite fille, pas uniquement à une petite fille de 11 ans dans un fauteuil roulant. Certes, c’est cruel, mais pas inhabituel quand on a cet âge. Je me suis toujours demandé pourquoi les enfants sont cruels entre eux (particulièrement les petites filles qui peuvent être de véritables pestes quand elles le veulent !) ? Pourquoi ont-ils besoin de faire mal à ceux qui les entourent ? Quand on devient adulte, on garde cette capacité à être méchant… c’est si difficile d’élever ses enfants dans la gentillesse, le respect et la douceur ? Apparemment…
Le Silence de Mélodie est un livre témoignage. S’il pouvait ouvrir les consciences des enfants, ce serait merveilleux et humain.
J’aurai bien aimé que Mélodie fasse plus d’humour, mais je comprends bien que ses préoccupations sont plus importantes que d’amuser la galerie : il faut apprendre à gérer ses sentiments, ses mots, ses paroles, en plus de son corps. Pas évident et pas gagné !
Ce que je retiens
Je retiens que j’ai beaucoup aimé ce livre. Je l’ai lu rapidement (techniquement en une journée) et j’ai aussi versé ma petite larme à plusieurs passages. J’en garde un bon souvenir et je le recommande aux personnes qui ont envie d’apprendre à regarder autrement les enfants handicapés, mais sans jugement sur vous-même ni sur eux.
Et vous ? Qu’avez-vous pensé de ces livres ?