Comment peut-on remettre les clés d’une ville ?
L’expression Remettre les clés de la ville est née bien avant le Moyen Âge, mais dans l’Antiquité, du temps de la Grande Rome. Les villes étaient fortifiées et strictement interdite à quiconque se présentait armé. Les troupes de soldats étaient contraints de campé hors de la ville ou de déposer leurs armes pour entrer. Les portes de ces villes ne s’ouvraient pas avec une simple clé. Mais l’expression illustrait le pouvoir de l’autorité municipale d’accepter ou refuser l’entrée à une personne dans le but d’assurer la sécurité des citoyens.
Louis XVI, le 17 juillet 1789 a reçu les clés de la ville de Paris de Jean Sylvain Bailly. Celui-ci était le premier maire de la ville de France, déjà capitale à cette époque. Quelques année plus tard, Louis XVIII reçoit les clés de la ville sur un plateau en or, remis par Gaspard de Chabol accompagné de 12 maires et du Corps Municipal (conseillers des maires et membres des équipes d’administration).
Cette expression est également connue dans d’autres pays, comme l’Allemagne, le Québec ou encore l’Angleterre.
Aujourd’hui, il est tout à fait possible de recevoir les clés de la ville. On parle de Droit de Cité. C’est un honneur accordé à certaines personnalités, aux membres éminents de la communauté ou même des organisations oeuvrant à l’extérieur de la ville mais apportant une importante contribution à la cité. Cette honneur est souvent décerné dans un contexte militaire. Le droit de cité a été remis à des unités militaires leur ouvrant les portes de la ville pour marcher, ou défiler avec leurs armes. Là encore, on se rend compte que notre passé n’est pas totalement oublié puisque, théoriquement, aucune personne armée n’était autorisée à entrer dans la ville.
Notre histoire regorge d’anecdotes et de merveilles encore présentes dans notre langage quotidien, parfois, sans que nous ne nous en rendions compte.