L’écriture comme exutoire, l’écriture comme aboutissement !

Les auteurs écrivent toujours avec un but précis : se faire publier, devenir célèbre, achever un projet, extraire une expérience, exorciser le passé… peu importe votre raison pour écrire, ce qu’il faut c’est faire aboutir ce projet d’écriture. Même si ce n’est qu’un premier jet, c’est important. Le point d’un roman n’est jamais final, il est temporaire et un roman peut toujours être retravaillé. C’est ainsi. Mais avec l’écriture, on apprend toujours des éléments sur soi-même, sur les autres, sur la nature humaine, sur notre capacité à tenir bon face à un projet gigantesque et plus grand que soi.

Voici les 7 choses que j’ai apprises avec mon projet d’écriture :

L’écriture est un chemin et non une destination

Mettre un point à la scène final d’un roman ou d’une nouvelle est une satisfaction. Mais c’est la fin d’un long travail de recherche, de discipline, de patience et de relecture intensives. L’écriture est finalement comme la vie : il faut toujours ajuster, recommencer, essayer, reprendre…

Le premier jet d’écriture est une planche de travail

Il est plus facile de refaire que de créer. Le mot création est un mot fort qui contient un sens profond.

Création : action de créer, de tirer du néant. Établir et fonder quelque chose qui n’existait pas encore.

Créer un roman ou un texte à partir du néant (une idée ou un rêve) est un travail titanesque. Il faut imaginer les connexions, les personnages, leur donner une histoire, insuffler la vie. Cela demande une énergie phénoménale et une persévérance importante. Ce n’est pas ç la portée de tout le monde. Nombreux sont les auteurs à baisser les bras devant la charge de travail.

Comme votre travail d’écriture est un travail, il est imparfait. C’est normal. Ne cherchez pas la perfection, elle n’est pas atteignable. Écrivez votre histoire, votre roman comme il vient. C’est votre travail pour le moment. Vous aurez le temps de revenir sur chaque mot quand vous aurez une solide base de travail.

L’écriture, synonyme de persévérance

On parle bien ici de travail. Le talent est secondaire, quoi qu’en disent les auteurs les plus aguerris. Car avant de voir une œuvre publiée et reliée, il faut faire preuve d’une grande ténacité. Il est important de vous imposer une discipline pour atteindre votre objectif.

Essayez plusieurs techniques pour écrire. Si l’inspiration n’est pas au rendez-vous, partez à sa recherche, elle doit sûrement vous attendre derrière la porte ! L’écriture automatique est un bon point de départ.

Prenez une feuille et écrivez tout ce qui vous passe par la tête : « je ne sais pas quoi écrire, mais je dois noter des mots sur cette feuille, car c’est ainsi que mon esprit fonctionne. Tête de nœud, oiseau dans le nid. Allé, fait un effort, comment se porte la douce Linda ? Je l’ai laissé hier dans une pièce sombre, le tueur rôde et l’effraye…. » 

Vous verrez que les mots sortiront d’eux-mêmes. Il suffit de s’y mettre. Obligez-vous à écrire des mots sur une feuille avant chaque journée de travail sur votre roman. L’effet sera immédiat. Donnez-vous une limite de temps : grattez le papier pendant 10 minutes et attaquez votre projet ensuite.

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L’écriture, c’est une possibilité dans l’infini

Des projets, il en existe des milliers, mais le vôtre est unique. Pour cette raison, il mérite au moins votre travail et votre attention. Lorsque vous dépassez vos objectifs intermédiaires, et que vous atteignez enfin votre objectif final, vous avez ouvert le champ des possibilités. Vous savez désormais qu’il vous est possible de terminer un roman. L’écriture est une affaire de première fois.

Votre persévérance vous prouve que vous pouvez tenir bon et produire un premier jet. Grâce à ce premier travail, vous avez une base qu’il faudra, certes, retravailler, mais vous avec une base. Et comme cela a été dit plus haut, il est plus facile de reprendre un travail que de le créer la première fois.

Une fois votre brouillon en main, vous savez que vous pouvez écrire jusqu’au bout. Ce n’est pas rien, d’avoir un premier jet de roman ou de nouvelle. Le temps des synonymes et des structures de phrases viendra dans un dernier temps, lorsque votre plan sera cohérent, que vos personnages seront bien vivants et attachants et que votre histoire comptera des points intéressants et surprenants pour le lecteur.

L’écriture, une affaire planifiée

La planification des travaux est un passage obligé et essentiel. Sans date limite, sans pression, sans objectif, votre projet d’écriture se perdra dans le néant de vos rêves. Il est important de planifier et de compter dans un projet d’écriture.

Comptez les mots, comptez le temps, comptez vos efforts. Vous marquez ainsi le chemin parcouru dans votre projet. Les semaines et les mois passés à travailler votre écriture et votre texte sont des jalons indispensables pour avancer.

De plus, la planification permet de stimuler la créativité. Vous savez, inconsciemment, que le délai se raccourcit et votre esprit se prépare au travail attendu. Vous y pensez et c’est une excellente chose.

L’écriture, le rêve ou la gloire

L’un ou l’autre, l’un et l’autre, l’un est l’autre ! Vous avez le droit de rêver, mais vous avez aussi le droit de transformer votre rêve en réalité. Ne vous privez pas de cette magnifique opportunité. Les rencontres, les expériences, les échecs sont vos points de repère dans cette aventure littéraire.

Lorsqu’on entame un projet d’écriture, il faut lui donner un but. Avez-vous pensé à vous poser la question ? Dans quel but produisez-vous votre texte ? La réponse dépend de vos sentiments, de votre envie…

  • participer à un concours
  • extraire des sentiments
  • dénoncer une situation ou votre passé
  • libérer votre imagination
  • être publié tout simplement
  • vivre de votre plume
  • offrir un best-seller au monde
  • partager vos idées avec votre entourage
  • devenir journaliste

Peu importe votre but, il faut juste le définir et comprendre pourquoi vous l’avez choisi. C’est l’une des conditions qui permettent de produire votre texte.

L’écriture, ce n’est pas un vrai métier…

N’écoutez pas toutes les conneries que les jaloux vous sortiront. Romancier ou écrivain sont des métiers à part entière. Ils ont leur code, leurs règles et leurs référents. Il existe des formations, des diplômes. Alors certes, le métier d’écrivain ne se définit pas comme celui d’un autre métier codifié, mais cela n’enlève rien à son charme.

Nombreuses sont les personnes qui sont attirées par ce métier, tout en l’exerçant comme un loisir, un passe-temps. De là, à tout plaquer pour en faire votre métier, il y a un univers et c’est normal. Comme tout entrepreneur, devenir écrivain comporte un risque. Mais quoi de plus excitant que les risques dans la vie ?

L’écriture est un vrai métier, qui nécessite un savoir-faire, du temps, de la patience et de l’énergie. Si l’investissement matériel est limité, l’investissement physique et moral est très important. Écrire demande une discipline et une patience à toute épreuve. C’est un travail solitaire très enrichissant.

Pour conclure

L’écriture est, vous l’avez compris, un métier à part entière. Entre patience et détermination se place la passion pour les mots, pour la connaissance et l’apprentissage. Écrire, c’est apprendre et comprendre, pour atteindre un but bien précis que l’on s’est fixé. Continuez d’écrire, même si c’est difficile, même si c’est long. C’est un aboutissement qui vaut la peine qu’on suive un chemin tortueux. Passer du rêve à la réalité est parfois douloureux, mais salutaire.

Vivez votre rêve et vivez-le à fond !