SF : L’ellipse de Gilles Warembourg

Résumé (composition personnelle)

L’aventure commence dans la cité fortifiée d’Eksamorrhe. Un lieu où rien n’est laissé au hasard : le jour, la nuit, les repas, l’amour, la vie, la mort…

La vie eksante est rythmée par les appels incessants de l’Ellipse, sous l’œil vigilant du Gardien cloîtré dans la Tour. Au mépris des commandements de l’hexalogue, Teliau et Ande entretiennent une relation interdite, une relation amoureuse dans laquelle ils se découvrent un peu plus chaque jour. De transgression en transgression, les deux étudiants découvrent les facettes cachées de leur monde mais aussi de leur propre personnalité…

Ce roman de science-fiction est une oeuvre très intéressante car dans le pages, se mêlent l’Amour et la Géométrie. Ces deux disciplines se conjuguent dans une intrigue au cœur d’une cité administrée par les Bienfaisants, divinités invisibles du ci-dessous.

On en vient à regarder l’humanité sans concession, mais toujours avec tendresse…

Mon sentiment général

Ah j’avoue que j’ai eu un peu de mal à rentrer dans ce roman. Les phrases alambiquées et le vocabulaire ont été un frein à ma concentration. J’ai dû relire certains phrases plusieurs fois pour bien en saisir le sens. Je n’ai pas trop l’habitude de ce style. Il reste toutefois très riche et très intéressant.

L’histoire démarre lentement par la mise en place de l’atmosphère. Certains lieux sont décrits mais les explications sont un peu compliquées, du coup, j’ai eu un peu de difficultés à imaginer la cité. Puis, d’autres détails s’ajoutent et construisent l’imaginaire. Allons-y !

Au fil de pages, on se questionne sur notre propre vie, nos choix. Qu’aurait-on fait à la place des personnages ?Personnellement, j’aime penser que je suis une aventurière des temps modernes. Alors me demander ce que j’aurai fait dans ces circonstances, je le fais souvent.

Ce que j’ai aimé

J’ai beaucoup aimé le style de l’auteur, même si j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire, le vocabulaire est très riche. Certaines expressions sont peu utilisées mais c’est un vrai plaisir de les voir dépoussiérées. L’histoire, en elle-même, est plutôt classique ; c’est finalement une histoire d’amour. Son point particulier est qu’elle est transposée dans un monde que l’on ne connaît pas, un monde de fiction où les codes et les lois sont différents.

Il faut donc d’abord se les approprier pour plonger dans l’histoire. Les descriptions sont équilibrées et permettent une bonne compréhension du monde d’Eksamorrhe et sa cité.

Ce qui m’a moins intéressée

Ma difficulté : entrer dans l’histoire et maintenir la concentration. La tournure des phrases est riche mais je n’ai pas trop l’habitude. Du coup, j’ai dû relire plusieurs fois certains passages pour bien m’en imprégner et surtout suivre le rythme de l’auteur dans son monde.

Ce que je retiens

C’est un bon livre que je recommande aux amateurs de SF française. D’ordinaire, on est habitué à des histoires à l’américaine, où l’action et la science se rencontrent régulièrement pour donner du piment à l’histoire. Alors que là, nous entrons dans un monde presque aseptisé où tout est contrôlé, y compris les sentiments qu’il faut refouler s’ils sont trop prononcés : colère, amour, tendresse… tout ce qui fait de nous des êtres humains ne serait pas si bon finalement, surtout s’ils sont contrôlés et non accueillis.