SF Young Adult : Ceux des limbes de Camille Brissot
Présentation de l’auteure : Camille Brissot
Romancière française, Camille Brissot publie son premier roman en 2005 et le nomme Les héritiers de Mantefaule. À cette époque, elle est encore lycéenne, en pleine préparation de son bac de français ! Deux années plus tard, elle s’engage dans des études supérieures en politique à Lyon. En parallèle, elle se forme sur les civilisations asiatiques puis par étudier en Ecosse pendant un an.
Par la suite, elle publie d’autres romans dont La maison aux reflets qui remportent deux prix : le prix imaginales des collégiens 2018 et le RTS ados 2018. Aujourd’hui, elle travaille dans la communication et poursuit son travail d’écriture avec la publication de Ceux des limbes en 2019.
Résumé (composition personnelle)
Le risque de contamination est permanent. Les limbes sont partout et avancent à l’instinct pour se nourrir. La forêt est un danger parce qu’elle est le territoire des limbes.
Du haut du Mont-Survie, Otolan et Naha sont presque en sécurité. Oto observe cette forêt qui le fascine, et l’effraye. Elle l’encercle et le prend au piège. Entre ses bruits et les râles des limbes, la forêt est divinement dangereuse. Les victimes de l’épidémie sont là, à attendre que la mort les frappe. Le vent porte les gémissements jusqu’à lui.
Naha est triste à cause de la disparition de son frère. Mais la pire nouvelle arrive quand elle apprend qu’elle doit faire son initiation dans la forêt pour rejoindre un camp de base. Oto, lui, est exempté de ce rite de passage en raison de son passé. Lors de ses 5 ans, ses parents se sont sacrifiés pour qu’il puisse survivre, juste avant d’être sauvé. Cette expérience dramatique le hante mais sa mémoire lui fait défaut. Mais peut-il vraiment laisser Naha sortir seule ? Bien sûr, elle est forte. Bien sûr, elle a appris à se défendre. Bien sûr, elle sait quoi faire. Mais Oto, lui, sait-il ?
Mon sentiment général
Ce livre m’a été conseillé par ma bibliothécaire préférée. Et comme d’habitude, c’est une petite perle. On parle de limbes qui sont en réalité des zombies. Les limbes sont des personnes infectées par un champignon qui dévore le cerveau et l’humanité de son hôte. En quelques heures seulement, on perd son humanité.
Les 100 premières pages sont réservées à la présentation de la vie dans Mont-Survie. On apprend comment s’est organisé la société : en sortes de castes. Les plus puissants disposent des richesses et les plus faibles travaillent à la production des ressources. Rien ne change vraiment.
Même si 100 pages ça peut paraître long mais finalement, la plume de l’auteure nous permet de ne pas voir passer les pages. Tout est suffisamment expliqué pour qu’on puisse se plonger dans l’histoire. On en apprend toujours un peu plus au fil des pages.
Ensuite, l’histoire nous entraine en dehors du cocon de sécurité du Mont-Survie. Oto et Naha entrent dans la forêt et commencent leur propre aventure… à 11 ans ! Ils sont encore des enfants.
Ce que j’ai aimé
La plume de l’auteure. Clairement. C’est fluide, clair, sans chichi. Et j’aime. Le livre se lit très facilement. Je l’ai terminé en 2 soirs.
J’ai aimé la relation entre Oto et Naha. Pourquoi ? Parce qu’elle existe déjà. On est pas sur une amourette qui se construit et si souvent exploitée par les auteurs pour expliquer les sentiments des protagonistes au lecteur. Tout est déjà en place. Ils s’aiment et on découvre cet amour et ses preuves quotidiennes avec délice. J’ai aimé les jeux de regards et les non-dits qui sont compris par l’autre.
Le méchant Rostre est aussi bête que stupide. Enfin, c’est ce qu’on s’imagine au départ. Puis cela évolue aussi. Je n’ai eu aucun mal à le détester. Il est arrogant, harceleur et détestable. Il faisait un peu cliché mais je me suis immédiatement que l’auteure ne nous disait pas tout volontairement. Alors je l’ai accepté ce compromis.
Ce qui a piqué ma curiosité
La colère de Naha m’a interpelée mais c’était avant de me rappeler qu’elle avait seulement 11 ans. Et à cet âge les sentiments sont bruts. Alors cette colère est normale, toutefois, ma poupée ne reste pas longtemps fâchée, pour diverses raisons : c’est fatiguant, c’est ennuyeux et ça finit par te ronger. Du coup, j’ai accepté aussi cet aspect d’elle.
L’ambiance du livre est très présente et on y rentre très facilement. Mon personnage préféré est Otolan. Son audace et son instinct de survie m’a beaucoup plu.
Les limbes ne sont pas cités comme des zombies et c’est très bien. Cela alimente le mystère.
Ce que je retiens
Camille Brissot est une auteure de talent. C’est sans conteste. Elle nous a offert un livre plein de bon sens, avec des personnages aux relations humaines et bien définies. Ils évoluent et grandissent en quelques pages mais c’est très bien.
C’est un gros coup de coeur. On adore !
Ce livre fait partie de la liste que je présente au challenge de l’imaginaire 2019. Si vous voulez connaître ma liste complète, rendez-vous sur : Liste complète de lectures prévues en 2019 pour le challenge de l’imaginaire