Le français en perdition
Comme chaque année, au moment des examens, on entend toutes les chaines parler du fameux BAC. Tout le monde s’accorde à dire qu’il ne vaut plus rien mais que c’est un passe pour les études supérieures… Cependant, on se rend compte que le niveau a malheureusement baissé. Les professeurs affichent sans honte dans la presse : 20 fautes par page, ce n’est plus rare…
Ce n’est peut être pas rare mais ça n’en reste pas moins affligeant. L’article de Sud Ouest nous livre une réalité admise : de nombreuses personnes ne savent pas écrire le français correctement.
Et je ne parle pas uniquement des bacheliers ! Combien de salariés ont fait cette année une formation pour mieux maîtriser la langue ? Combien de cadres ne savent pas rédiger un courrier sans l’aide d’une assistante ?
Ecrire le français, c’est juste indispensable.
Ne venez pas me dire : c’est la faute aux nouvelles technologies. NON ! C’est le rôle de l’école d’enseigner les langues et plus précisément la langue du pays dans lequel on vit – à savoir le français. On apprend aux enfants à écrire phonétiquement pour commencer. La méthode du syllabaire est encore utilisée alors faut rester cohérent. Et puis, personnellement, depuis toute petite, j’ai des personnes autour de moi qui écrivent de manière parlée, ou comme elles l’entendent. C’est tout à l’honneur de certaines lettres de l’alphabet quelque peu délaissées dans notre langue (le K, le W, le Q…). Amateurs de scrabble, c’est parti ! Qui mieux que KDO… ?
Le problème actuel, c’est que l’école ne remplit plus son rôle. Les raisons sont diverses et variées mais le problème reste entier.
En primaire, les instituteurs s’efforcent d’apprendre aux gamins à ne pas répondre, à écouter et exécuter les consignes, à se concentrer, à ne pas dire de gros mots… Dans une classe, j’ai vu un prof, chaque matin, attendre 10 minutes pour enfin avoir le silence ! 10 minutes par cours ! Vous imaginez ?
Comment voulez-vous que les enseignants diffusent le savoir dans des classes où le savoir-vivre et le respect des règles sont des mystères nébuleux ???
Attention, nous avons tous une part de responsabilité. Autant les parents que les enseignants. Inutile de nier l’évidence.
En revanche, ce qui cloche, c’est le nombre d’heures d’enseignement de notre langue. On entent les réformes des petites classes dans lesquelles, on enseigne tôt (maternelle) l’anglais ou l’allemand… ces heures passées sur une langue étrangère sont forcément au détriment d’une autre matière. Et notamment le français.
Dommage ; bientôt, savoir écrire sans faire de faute sera une denrée rare, réservé à une élite. On pourra même le noter sur le CV 🙂