Collection policier : Franck Thilliez

par | Août 13, 2016 | Présentation de livres, Thriller | 0 commentaires

Présentation de Franck Thilliez

franck_thilliez-croque-bouquinsFranck Thilliez est né en 1973 à Annecy – d’où son intérêt pour la haute montagne. Il vit aujourd’hui dans le Pas-de-Calais. Rien ne prédestinait ce passionné de cinéma à l’écriture, mis à part son imagination foisonnante et son besoin de raconter des histoires. France Thilliez est ingénieur de formation mais il s’illustre d’abord dans les nouvelles technologies. Il devient très tôt spécialiste en informatique. Rapidement, il préfère les thrillers, et plus particulièrement ceux qui se déroulent en milieu hostile. Grâce à sa formation scientifique et son goût pour le genre, il imagine des intrigues qui deviendront des succès à la fois critiques et populaires.

Résumé (composition personnelle)

rever-thilliez-croque-bouquinsLe sommeil est un élément essentiel de la vie humaine mais que ce passe-t-il lorsque le sommeil dirige votre vie ? Que vous ne maîtrisez pas le moment d’endormissement, ou que vous dormez si profondément que vous ne savez plus faire la différence entre rêve et réalité ? C’est exactement le cas d’une jeune femme : Abigaël Durnan. Atteinte de narcolepsie, ses rêves semblent parfois si réels qu’ils se confondent dans la réalité, ne lui laissant aucun répit. De plus, son médicament (le Propydol) grignote petit à petit sa mémoire, la plongeant dans l’ignorance de ses origines. Voilà qui est très ennuyeux, surtout lorsqu’on est psychologue criminel. Abigaël enquête avec la gendarmerie sur une sordide enquête : l’enlèvement de plusieurs enfants à des kilomètres de distance.

Tout bascule le jour où le père de la jeune femme décidé de revenir dans sa vie. Il emmène sa fille et sa petite-fille en vacances mais un terrible accident va bouleverser sa vie. Sa famille est tuée dans un accident de voiture…

Mon sentiment général

Je suis cet auteur de thriller depuis bien longtemps maintenant et j’avoue que j’avais été déçue à la lecture de quelques uns de ces ouvrages. Pourquoi ? Parce que j’avais deviné assez rapidement le tueur (Pandémia) ou le noeud de l’intrigue (Vertige).

Les autres volumes m’avaient déçue pour plusieurs raisons :

  • noeud du livre dénoué rapidement
  • coquilles et fautes de grammaire (et là, ça pardonne pas)
  • sujet déjà vu et revu

Mais cette fois, je suis restée jusqu’au bout du livre Rever. D’une part, parce que je ne connais pas la maladie de la narcolepsie, et d’autre part, parce que le style est bien fluide. Envie d’en savoir plus ? Alors, en route mauvaise troupe !

Mon avis sur ce dernier livre Rever de Franck Thilliez est positif. La lecture est facile et on a envie de savoir ce qu’il se passe vraiment. Personnellement, certains passages m’ont laissé des doutes. J’ai deviné un certain nombre d’éléments sur le tueur. Mais je n’ai pas détecté les indices pour me conduire au véritable tueur… donc c’était bien joué ! D’ailleurs le titre est une promesse tenue : Rever, ce mot lui va comme un gant.

Ce que j’ai aimé

Ce que j’ai grandement apprécié, c’est la construction de l’histoire. Elle est désordonnée mais l’auteur donne suffisamment de points de repère pour qu’on s’y retrouve. Cela permet de relire l’histoire dans l’ordre chronologique ou dans le même ordre en connaissance l’identité du tueur pour repérer les indices manqués.

Comme à son habitude, l’auteur donne des éléments scientifiques vérifiables comme le nom des médicaments ou de certaines méthodologies policières. Cela rend le récit très crédible et riche. De plus, je n’ai détecté aucune faute de français, cette fois !

Ce qui m’a moins intéressée

Ce qui m’a moins plu : les dialogues. J’aime bien les personnages avec du vocabulaire bien tranché. Mis à part le chef de brigade, tout le monde parle de la même manière. On ne connaît pas leur expression fétiche. C’est un peu trop lisse.

Ce que je retiens

Dernier point : certains passages allongent le récit inutilement. 3 ou 4 pages de questionnement existentiel par le personnage principal, c’est un peu trop. On a envie que l’histoire avant. De l’autre côté, certains passages sont trop rapides. Je conçois que c’est très facile de critiquer quand on a pas passé un an à bosser sur chaque mot, chaque passage du livre ?  Cela reste simplement mon avis et n’enlève rien au talent de l’auteur !

Voilà, vous êtes prévenus ! Il ne vous reste plus qu’à découvrir ce passionnant roman pendant l’été.

À bientôt les petits loups.

Résumé (composition personnelle)

syndrome-thilliez-croque-bouquinsDès les premières lignes on est prévenu : âmes sensibles, merci de s’abstenir ! En effet, l’auteur entame son récit par une scène pour le moins déroutante : un personnage – Ludovic Sénéchal – perd la vue rien qu’en regardant un film acheté quelques heures plus tôt à vieil homme décédé d’un accident.

Seulement ce film va révéler à Lucie Hennebelle, l’enquêtrice de cette étrange affaire, des images bien plus violentes que celles qu’on peut voir au premier visionnage.

Voilà qui a de quoi piquer la curiosité. Lucie ne va pas tarder à retrouver un autre grand détective de renom : Franck Sharko. Usé et marqué par les enquêtes passées, Sharko est le meilleur dans son domaine. Il est placé sur une autre enquête, qui au final, va très vite s’avérer liée à celle de Lucie. Nos deux compères vont se retrouver plongés dans un monde violent mettant en scène des enfants.

Mon sentiment général

Le syndrome E est le premier volume d’un diptyque (le second volume est sorti en avril dernier : il s’agit de Gataca). Classé, à juste titre, dans la catégorie Thriller, ce roman nous plonge, malgré nous, dans l’horreur et la violence des actes perpétrés bien avant nous mais qui nous prouvent qu’on n’est finalement pas si loin de cet état. Au fil des pages, on se rend compte que l’auteur distille avec brio, les indices qui ouvrent les portes de notre propre réflexion. Au-delà de ça, Franck Thilliez nous livre une vulgarisation de théories scientifiques qui nous aident à comprendre clairement les tenants et les aboutissants de son histoire.

Ce que j’ai aimé

J’ai aimé le déroulé de l’histoire mais certains passages me mettaient mal à l’aise, disons autant que Lucie, l’enquêtrice. Je n’aime pas qu’on fasse du mal aux enfants, comme toutes les mamans je suppose. Ils ne peuvent pas se défendre et sont souvent à la merci des adultes. Même si les enquêteurs ne peuvent plus rien faire pour ce qui est déjà passé, ils vont tout faire pour sauver ce qui peut encore l’être.

Les personnages sont cabossés par leur vie et leurs expériences. Ils sont profonds et vivants. Ils sont aussi attachants par leur détermination, leur implication et leurs sentiments si humains.

Ce qui m’a moins intéressée

En vérité, cette partie (ce qui m’intéresse moins, je veux dire) peut disparaître. J’ai passé un très bon moment. Point.

Ce que je retiens

Je retiens que c’est u excellent livre policier pour lequel mon temps a été bien utilisé. J’ai beaucoup aimé ce livre et le niveau de précision dans les procédures décrites de la police qui semblent véridiques. Le style me plaît aussi. C’est facile à lire et agréable.

Le reste, je vous laisse découvrir car Franck Thilliez est un maître dans l’art de l’écriture du roman policier.

gataca-thilliez-croque-bouquinsBientôt, bientôt. Encore un peu de patience.

Résumé (composition personnelle)

thilliez-sharko-croque-bouquinsSharko et Lucie sont des flics du 36 quai des Orfèvres. Ils travaillent depuis plusieurs années sur des crimes violents et tordus. Devant toute l’horreur dont peut être capable l’être humain, les enquêteurs plongent toujours un peu plus loin dans les ténèbres. Cette nouvelle enquête ne déroge pas à la règle : plongeons ensemble dans le sang et ses secrets.

Franck Sharko et Lucie Hennebelle vont devoir affronter les pires visions et soulever de terribles hypothèses dans cette affaire. Alors que l’oncle de Lucie est mort d’une crise cardiaque deux mois plus tôt, sa tante l’appelle pour lui faire part d’une ancienne affaire que souhaitait terminer son oncle : la disparition d’une jeune fille de 20 ans qui s’appelait Laetitia Charlent (disparue depuis 1 mois). Il suit la piste d’un certain Julien Ramirez, un type de la pire espèce qui semble ne ressentir aucune peur. Après réflexion, Lucie décide, en solo, de se rendre chez le type pour en avoir le cœur net. En pleine nuit, elle se rend chez lui et entre grâce au double des clés que lui a laissé son oncle. Mais Ramirez la surprend dans la cave alors qu’elle découvre un lieu horrible, rempli d’ordures et de chats attaqués par des sangsues. Elle se débat pour survivre et le coup part. Ramirez est mort et c’est elle qui lui a ôté la vie. Lucie appelle Sharko et ils décident ensemble de maquiller la scène de crime pour récupérer l’enquête et ne pas finir en prison. Mais c’est sans compter sur leur collègue qui ne laisse rien au hasard et creuse, tel un chien fou devant un os jusqu’à découvrir la vérité. C’est alors qu’une course contre la montre commence aussi bien pour le couple que pour l’équipe d’enquêteurs qui doivent arrêter des tueurs à grande échelle qui ont pour objectif de purifier la race humaine et la rendre plus à leur image : celle des vampyres (oui, avec un Y)…

Mon sentiment général à propos de Sharko de Franck Thilliez

Mon sentiment général sur ce livre est excellent. J’ai vraiment passé un très bon moment dans cette lecture. Comme d’habitude, le style et le rythme sont au rendez-vous.

Je note juste 2 coquilles (dont l’une est carrément une faute de français) qui se sont glissé dans les pages. Je n’ai pas noté les pages mais je peux les retrouver… entre nous, cela n’enlève rien à la qualité du livre.

Ce que j’ai aimé

Ce roman est le 6e tome des aventures de Sharko et Lucie. J‘ai évidemment lu les tomes précédents, mais celui-là va me laisser des images dans la tête pendant longtemps. Il est à la fois terrible (parce que ça pourrait être vrai) et détaillé. Même si l’auteur nous signale qu’il y a quelques imperfections techniques, il n’en reste pas moins que ce thriller est particulièrement bien écrit. On se laisse descendre dans les ténèbres même si certains passages sont dégoûtants. Le sang est au cœur de cette nouvelle enquête ; le sang dans sa globalité, pas uniquement le sang des morts, mais aussi le sang féminin, celui des animaux et les produits dérivés du sang.

J’ai aimé également la partie science-fiction que l’auteur a habilement intégrée dans son récit. Même si les personnages dénigrent l’existence des extraterrestres, il n’en reste pas moins que cette partie est évoquée dans le livre. Je me suis également reconnue dans la lecture des livres de Jimmy Guieu qui ont rythmé ma jeunesse puisque, dans notre famille, la bibliothèque en était pleine. J’ai lu énormément de romans de cet auteur et j’adorai son point de vue. J’ai également pu me rappeler les émissions de Malmaison. Je me suis sentie nostalgique en lisant ça et en me remémorant ces épisodes.

Ce qui m’a fait réfléchir

Comme d’habitude, l’auteur nous plonge dans l’horreur, mais on aime ça. La noirceur de l’humain s’enfonce loin parfois dans les ténèbres. Ça ne m’a jamais effleuré l’esprit que de telles pensées puissent venir dans la tête d’une personne. Dans l’enquête, il n’y avait que peu de choses à deviner. Il fallait juste suivre le déroulé de l’histoire, car les mots nous entraînent d’eux-mêmes dans l’horreur du sang. On suit le sens du sang, goutte après goutte jusqu’à découvrir ses secrets les moins reluisants.

J’ai aussi beaucoup réfléchi au commerce du sang. Je ne me doutais pas, une seule seconde, qu’il existait un cours du sang. Mais après tout, on sait que sur internet tout se vend et tout s’achète. Il faut bien que les entreprises pharmaceutiques gagnent de l’argent. Le sang reste la matière première de l’humain, son or rouge, son liquide de vie. Et pour sauver des vies, il faut bien traiter le sang humain pour qu’il nous aide à survivre.

Le dernier point qui m’a donné matière à réflexion, c’est toute la procédure de traitement du sang lors des dons, et ce qu’il devient. Dans le livre, c’est un peu expliqué, mais j’avoue que je serais curieuse d’en savoir plus. Je compte mener quelques recherches pour ma culture générale. J’aime bien la biologie et je n’ai jamais porté mon attention sur ce circuit. Ça promet d’être plutôt intéressant, je pense.

Ce que je retiens de Sharko de Franck Thilliez

Je retiens que la promesse est tenue, encore une fois. Cet auteur est vraiment constant dans ses enquêtes. Il est à la hauteur de sa réputation et nous crée des souvenirs terribles, dont certains dansent encore dans ma tête le soir.

J’ai aimé suivre les aventures du couple Hennebelle-Sharko. J’ai hâte de connaître la suite et de découvrir une nouvelle enquête. Encore un livre que je vous recommande fortement si vous êtes amateur de sensations fortes et de thriller de folie !!

Résumé (composition personnelle)

manuscrit-inacheve-croque-bouquins

Léane Morgan est une écrivaine à succès dont le dernier roman (le manuscrit inachevé) est sorti dernièrement. Il remporte un vif intérêt auprès du public. Publié sous un pseudonyme masculin, personne ne sait qui est Enael Miraure. L’histoire raconte comment son personnage principal séquestre son bourreau et l’oblige à terminer un livre.

Sous ce succès se cache une terrible tragédie : Léane et Jullian (son mari) ont perdu leur fille unique Sarah, victime d’un tueur en série. L’enquête policière a été conclue, le meurtrier a été arrêté et est en prison, mais quelque chose cloche : il a livré les emplacements des corps des autres victimes, mais pas de Sarah.

Séparée à cause de cette tragédie, Léane vit à Paris tandis que Jullian vit toujours au domicile familial, résolu à savoir ce qu’il s’est réellement passé pour sa fille, et persuadé qu’elle est toujours en vie.

L’intrigue s’épaissit encore quand Jullian se fait agresser et perd la mémoire, incapable de se souvenir de ses recherches, de la raison pour laquelle le bonnet de sa fille, en parfait état, est retrouvé dans sa voiture avec l’inscription « vivante » gravée avec des ongles dans son coffre !

Mon sentiment général à propos du Manuscrit inachevé de Franck Thilliez

Oh punaise de punaise ! Ce livre est sorti tout droit du génie de Mr Thilliez, et c’est avec un chocolat chaud et une couverture en pilou qu’il faut le lire. J’avoue que j’ai sauté sur mon canapé en lisant certains passages, tant l’intrigue est rondement menée !

Bon j’avoue que j’avais très peur que le manuscrit inachevé se termine sur un goût amer… d’inachevé ! Ce n’est pas tout à fait le cas (si j’en dis plus je risque de vous spoiler la fin et ce serait dommage, car cette lecture vaut vraiment le coup – autant j’étais déçue de Rever ou de Vertige, que là, je n’ai pas trouvé la solution !). Heureusement ! La fin, je ne l’ai pas vue venir, y compris le dernier petit twist qui nous laisse une dernière question en suspens. Je n’arrivais pas à comprendre les éléments et les lier entre eux. Donc, c’est que le récit est extrêmement bien dosé.

Je pense que l’auteur a conditionné mon cerveau avec son ouverture dans laquelle il explique que le roman est un roman dans un roman… vous savez, comme le système des miroirs avec les reflets sans fin. C’était très perturbant de lire ce type d’écrit. Mais j’ai ADORÉ !

Ce que j’ai aimé

La structure du roman est passionnante. En première lecture, je suis sûre qu’il est impossible de trouver la clé de l’énigme, car les éléments sont trop éloignés, mais en seconde lecture, on doit pouvoir détecter les indices. Je pense aussi que l’auteur a certainement caché de mini-énigmes (à un moment il indique que Léane a caché des éléments par rapport au chiffre 2 dans son roman par exemple, et je soupçonne l’auteur d’avoir fait pareil !)

L’intrigue est complexe et sincèrement, je n’aurai jamais pensé à cette fin. Pourtant, vous verrez en arrivant à la fin que c’est classique, mais c’est tellement bien amené qu’on ne devine pas. En tout cas, je n’ai pas trouvé.

J’ai aussi bien aimé les thèmes traités dans ce livre :

  • les mathématiques et la logique en général
  • la mémoire
  • la noirceur de l’être humain

Ce que je retiens du Manuscrit inachevé de Franck Thilliez

Je retiens que c’est un très bon roman policier. Il m’a donné le vertige par moment et m’a aussi fait réfléchir sur certains aspects de ma propre écriture. Le personnage principal a nommé sa villa dans le nord « L’inspirante ». Elle est aménagée de manière sobre et je pourrais presque m’y promener tant les détails sont précis (sans être étouffant par des descriptions longues et soûlantes, au contraire, c’est distillé !). Chez moi, c’est un bazar ambiant — merci, les enfants ! Bref, je me demande s’il ne serait pas tant, pour la préservation de ma créativité, de changer tout ça.

Ce livre est un petit bijou qu’on lit très facilement et simplement. On se laisse porter par l’intrigue pour arriver jusqu’au bout et j’ai presque envie de dire qu’on accompagne Léane comme un spectateur muet, sans chercher à l’aider, juste à regarder.

Je vous invite à le lire sans tarder !

 

Et vous ? Vous êtes aussi amateur de polar et de thriller noir ?