Romans : Stephen King
Présentation de l’auteur : Stephen King
Connu en tant que Maître du roman d’horreur et du thriller policier, Stephen King est un auteur que l’on ne présente même plus. Tout le monde le connaît et ses oeuvres ont inspiré plus d’une auteur dans le monde entier. Né le 21 septembre 1947 à Portland, il est sans doute l’un des auteurs les plus reconnus. Il commence à écrire ses romans à partir de l’âge de 25 ans, avec l’histoire de Carrie, une jeune fille adolescente souffre-douleur. Il s’est illustré, tout au long de sa carrière, dans la catégorie du fanstastique, de la fantasy, de la SF et du roman policier. On compte plus d’une cinquantaine de romans à son actif. Le dernier en date est celui que je vous présente aujourd’hui : l’Outsider. D’autres suivront très vite 🙂
Résumé (composition personnelle)
Lorsqu’on retrouve un petit garçon de 11 ans mutilé, violé et presque dévoré dans le parc d’une petite ville, c’est la consternation. Surtout quand l’enquête se dirige vers la personne la plus aimée, la plus respectée et la respectable de la ville : Terry Maitland, le coach de l’équipe de baseball. Les preuves sont formelles : ADN, vidéosurveillance, témoins. Tout concorde. L’inspecteur Anderson en charge de l’enquête décide alors de l’arrêter et de marquer le coup : ce soir, c’est le match. L’arrestation sera publique et bien visible. Il est alors jeté en prison en attendant son procès. Il clame immédiatement son innocence et présente son alibi : il rencontrait Harlan Coben, l’écrivain, lors d’un congrès à plus de 100 km de là. Et cerise sur le gâteau, il est filmé par une télévision nationale !!! Comment est-ce possible ? Puisque les témoins sont formels : il était dans le parc et on l’a vu embarquer le petit dans sa camionnette blanche…
Mon sentiment général
C’est du grand Stephen King. L’ambiance est là, pour peu qu’on le lise le soir, dans une ambiance tamisée et calme. Les 570 pages sont très vite passées et peu de passages me semblaient longs. Mais ce n’est pas ça qui m’a vraiment intéressée. C’est plutôt la thématique traitée : le crime impossible. Comment 20 personnes pourraient-elles se tromper en voyant une personne devant elle ? Comment peut-on avoir le don d’ubiquité ? Comment peut-on tuer des enfants sans être inquiété et aller jouer un match de baseball le lendemain comme si rien ne s’était passé ?
Le crime impossible est souvent le nœud des intrigues policières. Mais là, je trouve qu’on est à la limite du fantastique. Non, en fait, on est carrément dedans. Le tueur est un sosie ? Un jumeau ? Un double maléfique ? Ou bien Terry souffre-t-il d’un dédoublement de la personnalité en plus d’une présence à deux endroits en même temps ?
L’auteur répond astucieusement à toutes ces questions et nous entraîne dans une histoire palpitante dans la chaleur du Texas et la poussière. L’Outsider est un livre qu’il faut prendre comme il vient. L’intrigue policière est assez minime et ce n’est pas le principal développement du livre. C’est d’ailleurs pour cette raison que je le classerai en roman fantastique plutôt que roman policier. Et que je l’inclus dans la liste du Challenge de l’Imaginaire 2019, par la même occasion.
C’est aussi une grande force de l’auteur de donner des explications juste suffisantes pour comprendre, mais sans répondre vraiment aux questions. D’où la classification dans la catégorie fantastique. Un tueur en série polymorphe et pédophile, jusqu’à ce qu’on me prouve le contraire, ça n’existe pas. Mais les explications données à la fin du livre ouvrent des perspectives et nous amènent à nous poser des questions sur notre vision du monde actuel et de ses ténèbres, surtout !
Ce que j’ai aimé
J’ai aimé le style King. Facile à lire, sans pour autant être simple. On suite les péripéties des personnages et on s’attache à eux. J’ai même été triste pour certains personnages. Certaines histoires sont terribles et c’est bien là toute la force de ce livre.
J’ai aimé l’âge des personnages. Ils ne sont pas jeunes et heureusement. On peut facilement se projeter en eux quand on est adulte. Anderson a l’âge de mon mari et j’avoue que je le voyais bien courir après cet Outsider, pour protéger sa famille et surtout faire son travail de flic.
L’ouverture (ou la fermeture) d’esprit a été habillement amenée et si tout est présenté avec de la vraisemblance, ce n’est pas rien. On pourrait très bien douter de nos certitudes et croire en l’existence de cette créature étrange. Parfois quand on dit que le sort s’acharne sur certaines personnes ou familles, c’est peut-être ça.
Même si on est dans le fantastique, on reste proche de la vie réelle. Je pouvais sentir la chaleur du soleil en lisant, ou encore la fraîcheur de la nuit dans cette petite ville du Texas.
La construction du livre m’a également beaucoup plu. En y réfléchissant, il y a plusieurs décors et lieux, mais on ne s’y perd pas du tout. On imagine bien la maison de Marcy Maitland tout comme celle de Ralph Anderson. On est capable de se promener dans le désert où se trouvait la mine et les galeries en fermant les yeux.
Ce que je retiens
C’est un excellent livre. Je l’ai lu en seulement quelques jours et je ne regrette pas. On rentre facilement dans la lecture et une fois qu’on l’a, on ne le lâche plus avant la fin. On a envie de savoir, mais on appréhende un peu quand même. Toute cette noirceur est difficile à accepter. Mais on est tous conscients que face au bien il y a le mal…
En cours de lecture… encore un peu de patience 🙂
Résumé (composition personnelle)
Luke Ellis est un enfant de 12 ans qui vit à Mineapolis. Surdoué et doté d’un pouvoir de télékinésie léger, il fait la fierté de ses parents. Il vient juste de passer les examens d’entrée du MIT et d’une université réputée quand sa vie bascule. Une nuit, des inconnus pénètrent dans sa maison, tuent ses parents et le kidnappe.
Il se réveille dans sa chambre mais des détails ne collent pas : la fenêtre a disparu. Intrigué, il inspecte les lieux et se rend compte qu’il n’est plus chez lui. Il sort de la pièce et se retrouve dans un couloir où il voit de nombreuses portes. Une jeune fille noire est assise par terre. Elle semble tenir une cigarette dans la main qu’elle porte à sa bouche.
Luke ne comprend pas. Que lui veulent ces gens ? Pourquoi l’ont-ils enlevé ? Pourquoi aucun des enfants enfermés ne cherche-t-il à s’enfuir ?
Mon sentiment général
600 pages dévorées en 2 jours ! J’ai reçu ce livre à mon anniversaire et je suis dis que je le garderai pour un weekend gris et pluvieux. Ce fut le cas. Les pages ont défilé très rapidement car, comme d’habitude, l’écriture est fluide, finement dosée et savamment exécutée. Je crois qu’aucun de ses livres ne m’a déçue à ce jour. Et celui-ci ne déroge pas à la règle. J4ai suivi avec palpitation les mésaventures des enfants et de Luke. Son intelligence et sa réflexion m’a beaucoup plu. Bien que j’ai deviné un grand nombre d’éléments qui ont été livrés dans les dernières pages (notamment sur les pouvoirs et les mathématiques), j’ai savouré le déroulement de l’histoire.
Rondement menée, jusqu’au bout, l’histoire de Luke, Avery, Kalisha, Nick, George et Helen nous tient en haleine. Toutefois, j’ai immédiatement fait le parallèle avec d’autres livres et séries que j’ai pu voir dernièrement. Mais soyons clair, cela n’enlève rien au talent de narrateur du Maître de la terreur. J’ai détecté, très tôt, dans les pages, du Stranger Things, mais aussi du Minority Report, ou encore un vieux livre de SF/Anticipation dont je ne me souviens plus le nom mais qui parlait d’enfants torturés pour trouver la source de leur pouvoir.
L’horreur n’est pas au rendez-vous comme ce fut le cas pour d’autres oeuvres. En revanche, le lecteur entre dans une espèce de torture psychologique. Je me suis surprise à éprouver de la tristesse en me disant que cela pourrait être vrai et que ma fille a presque 12 ans… Je ne sais pas comment elle pourrait réagir dans ce genre de situation (et bien entendu, elle ne le sera jamais).
Ce que j’ai aimé
J’aime toujours autant le style de l’auteur. Il m’a guidée dans des pensées presque terrifiantes – j’ai horreur qu’on fasse du mal aux enfants. Comment voulez-vous qu’ils deviennent des adultes épanouis et responsables si on torture et martyrise leur enfance ? C’est impossible !!! Bref, c’est un autre débat. Ou alors, c’est pour cette raison que nous avons tellement d’adultes dérangés pour lesquels la morale est décalée…
Cette lecture fut rapide, rythmée et dérangeante. Mais cela m’a beaucoup plu. Les personnages sont riches, profonds et vivants. On peut les imaginer, et on pourrait même les rencontrer dans la rue. C’est aussi là la force de Stephen King : des descriptions immersives et des personnages travaillés.
Ce que je retiens
C’est un excellent livre, comme tous les autres d’ailleurs. Il se lit très facilement et rapidement. Je le conseille en soirée, les jours où il fait un peu froid, car parfois, on a très chaud pour ces pauvres enfants. Le doute fait partie de la pensée humaine et il sera toujours là. Si vous relisez le livre un jour, faites-le sous le signe du doute… vous y trouverez d’autres vérités.
Ce livre fait partie de la liste que je présente au challenge de l’imaginaire 2019. Si vous voulez connaître ma liste complète, rendez-vous sur : Liste complète de lectures prévues en 2019 pour le challenge de l’imaginaire