SF : Vraiment seul de Damien Klays
Présentation de l’auteur : Damien Klays
Damien KLAYS est un auteur français. Il est né en 1978 à Nancy en France, où il fera la grande majorité de ses études. Il se spécialise dans l’étude comportementale.
Il commence son travail d’écriture pendant ses études universitaires mais ne publie ses premiers écrits qu’à partir de 2017.
Ces textes sont essentiellement des nouvelles et des romans d’aventure et de suspens.
Résumé (composition personnelle)
Imaginez qu’en une seconde, il ne reste plus que vous. C’est son cas. Il ferme les yeux un court instant et ils sont tous morts. La lumière est allumée, les ordinateurs ronronnent mais la vie s’est échappée tout autour de lui. Il ne reste plus que lui, debout, dans le bureau. Ses collègues sont au sol, et ils ne respirent plus. Plus personne ne bouge, personne ne vit.
Il panique et une seule idée le porte à parcourir les kilomètres jusqu’à sa destination : il part chercher sa femme. Il découvre que l’espèce humaine vient de s’éteindre. Le silence s’abat sur la ville sans prévenir et il est là. Maintenant, il va devoir apprendre à s’organiser et vivre dans ce nouveau monde, seul. Vraiment seul.
Mon sentiment général
C’est une superbe découverte. Je l’ai lu en quelques heures. Je me sens toujours un peu coupable de dévorer un livre en quelques heures alors que l’auteur a travaillé pendant des mois. Un peu comme les éclairs au chocolat qui partent en 30 secondes dans l’estomac des enfants alors qu’on a passé 3 heures à les faire ! Bref, tout ça pour dire que l’écriture est fluide, agréable, et accessible.
Bien que l’idée de la solitude ait été déjà bien exploitée dans la littérature, cette aventure a clairement sa place. J’ai passé un très bon moment à suivre les péripéties de cet homme, vestige de l’humanité, tentant de survivre dans un monde transformé. Un monde sans Homme. Au début, je me suis demandée si on ne verrait pas des zombies pointer à un moment mais au chapitre 4, je me suis dit non, j’ai pas envie de zombies, j’ai envie de suivre ce pauvre homme à la recherche d’un abri en sécurité. J’ai envie qu’il réussisse et qu’il puisse atteindre son objectif sans trop de casse.
Ce que j’ai aimé
J’ai aimé la logique du personnage – qui n’a d’ailleurs pas de nom – ainsi que sa profondeur. Ses choix de matériel de survie reflète bien ceux d’un célibataire. On est ok avec ça étant donné qu’il n’a pas d’enfant. Une maman n’aurait pas réagit comme il le fait. Mon premier réflexe aurait été de prendre une trousse de secours. J’aurai opté immédiatement pour un vélo électrique avec ou sans chariot pour transporter mes vivres, à défaut de transporter mes enfants.
Mais ses réactions sont logiques et cohérentes, et en plus, c’est un homme et non une femme. Nous ne sommes pas face à un ado stupide qui fait n’importe quoi. Au contraire. Nous sommes avec une personne humaine, avec des valeurs et un respect de la vie.
J’ai tremblé avec lui, mais j’ai aussi rit. Le passage dans le bureau de tabac m’a fait bien rire. Je n’aurai jamais pensé à faire ce qu’il a fait et ça m’a plu.
J’ai aussi beaucoup aimé le respect de l’être humain, bien qu’il soit très souvent répété dans les pages. Le personnage s’oblige à ne pas les voir comme des êtres mais comme des objets à déplacer, tout en respectant au maximum les personnes qu’elles étaient. Cette façon de procéder me convient très bien. Les âmes sont parties, il ne reste que la chair. La crémation n’est pas un gros mot, mais un hommage à leur passage sur la terre. Je valide.
Ce qui m’a piqué
Dans les 2 premiers chapitres, il y a des répétitions un peu agaçantes, notamment sur ses sentiments et ce qu’il réalise (qu’il ne va pas pouvoir survivre dans le monde ou bien que les choses vont changer, etc). Mais heureusement, cela passe très vite.
On sent bien que c’est une auto-édition. J’ai trouvé quelques coquilles et une ou deux fautes de français. Il y a également des fautes de typographie. Mais franchement, je ne lui en tiens pas rigueur. On sent surtout que le travail d’écriture a été soigné pour offrir au lecteur une aventure réaliste post-apocalyptique. Le personnage est cohérent, fidèle à lui-même et à sa propre humanité. Il respecte les animaux autant que les humains et on s’attache très facilement à lui.
Ce que je retiens
Je retiens que c’est chouette livre et une jolie perle que je vais garder dans ma bibliothèque. Je ne regrette pas du tout mon achat et je le recommande à celles et ceux qui aiment les histoires réalistes post-apocalyptiques. C’est un livre que certaines copines pourraient trouver sous le sapin de Noël. À lire en hiver, sous la couette et bien au chaud.
Ce livre fait partie de la liste que je présente au challenge de l’imaginaire 2019. Si vous voulez connaître ma liste complète, rendez-vous sur : Liste complète de lectures prévues en 2019 pour le challenge de l’imaginaire