Ecrire un roman : comment insérer un dialogue dans un manuscrit ?
Comment insérer un dialogue dans un manuscrit ?
Comment dois-je insérer mon dialogue dans mon récit ? Quels sont les codes à utiliser ? Comment codifier les dialogues dans mon roman ? Quelle est la règle ? Comment couper le récit par des dialogues ? Quelle codification est attendue par un éditeur?
Cette question m’a été posée il y a quelques jours par un auteur en devenir que j’accompagne.
Les questions en ont amené d’autres et ainsi de suite. Nous avons passé presque deux heures à parler de l’écriture d’un manuscrit, de sa structure, des points clés, etc. Aujourd’hui, nous nous attarderons sur le principe d’intégration de dialogues dans un récit.
Le principe des guillemets
Les guillemets et les tirets sont des sigles de la ponctuation qui servent de points de repère pour le lecteur. En voyant ces symboles, il comprend que le récit narratif va changer : on introduit un dialogue. Les personnages, ou le narrateur lui-même, s’apprêtent à parler.
Ce signe de dialogue s’appelle les guillemets. Comme indiqué sur la photo ci-dessus, vous voyez deux formes différentes. La première est celle utilisée et validée par l’Académie française. Tandis que les signes de droite sont ceux utilisés en anglais. La plupart des logiciels de traitement de texte sont programmés pour s’adapter à la langue. Ainsi, à moins que vous ne le décidiez, les guillemets à l’anglaise ne devraient pas s’afficher.
Vous pouvez donc présenter votre dialogue de la manière suivante :
Antonia sourit et s’avança devant l’assemblée. Le temps des changements venait de sonner et elle en serait l’instrument.
« Bonjour à tous. Je vous remercie d’être venus. C’est avec honneur et humilité que j’accepte ce nouveau poste. »
Son public se mit alors à applaudir d’un mouvement solidaire.
Le principe des tirets
Les dialogues peuvent être introduits à l’aide de guillemets ouverts puis fermés en fin de parole. Toutefois, il faut savoir que si vous avez l’habitude d’intégrer de nombreux dialogues dans votre récit, vous avez la possibilité d’ignorer les guillemets et d’introduire vos dialogues directement par des tirets.
Notez que le tiret utilisé pour les dialogues est également formaté. Le tiret n’est PAS un trait d’union. Veillez bien à utiliser le bon tiret – le trait cadratin. Vous risqueriez juste d’agacer l’éditeur à qui vous transmettez votre manuscrit, si vous ne tenez pas compte de la typographie.
Exemple avec l'utilisation des tirets
Antonia soupira et regarda Léo avec insistance. Le serveur du restaurant leur apporta le vin et remplit chacun des verres.
— Vas-tu enfin me dire ce qui ne va pas ? s’exclama Léo.
— Te souviens-tu de mon ancien collègue qui a été muté à Strasbourg ?
— Oui, pourquoi ?
— Il me demande de venir le rejoindre pour l’aider sur un projet, dit-elle presque à contrecœur. Je serais absente une année entière.
Léo s’enfonça dans son siège, visiblement agacé.
— Tu n’es pas assez payée pour ça ! répliqua le jeune homme avec une grande fermeté.
— Ma paye est doublée, murmura Antonia, fuyant volontairement son regard.
Le principe de la pensée
Dans certains romans, l’auteur s’autorise la non-utilisation des guillemets ou des tirets pour faire parler le narrateur ou transcrire la pensée d’un personnage. Si vous êtes dans ce cas, c’est-à-dire que votre personnage exprime des paroles qu’il ne partage qu’avec le lecteur, vous modifiez légèrement la règle d’écriture. En effet, les guillemets et les tirets s’utilisent quand des personnes discutent entre eux et échangent des paroles à haute voix.
Pour transcrire une pensée, c’est différent. On utilise l’italique.
Exemple avec l'utilisation de l'italique
Antonia soupira et regarda Léo avec insistance. Le serveur du restaurant leur apporta le vin et remplit chacun des verres.
— Vas-tu enfin me dire ce qui ne va pas ? s’exclama Léo.
Comment vais-je bien pouvoir lui expliquer ça ? Il faut que je sois diplomate…
— Te souviens-tu de mon ancien collègue qui a été muté à Strasbourg ? demanda-t-elle avec un joli sourire.
— Oui, pourquoi ?
Aïe, quand il me répond par une question, c’est mauvais signe. Il se doute que je vais lui annoncer un truc. J’y vais franco !
— Il me demande de venir le rejoindre pour l’aider sur un projet, dit-elle presque à contrecœur. Je serais absente une année entière.
Léo s’enfonça dans son siège, visiblement agacé.
— Tu n’es pas assez payé pour ça ! répliqua le jeune homme avec une grande fermeté.
Bin si !
— Ma paye est doublée, murmura Antonia, fuyant volontairement son regard.
Pour conclure sur la typographie du dialogue dans un récit
L’écriture est codée, l’imagination est infinie. Alors même si vous avez une histoire extraordinaire, si vous n’y mettez pas les formes, personne ne s’y intéressera. Entre nous, ce serait vraiment dommage. Soignez la typographie de votre roman pour lui donner toutes les chances d’être lu par un éditeur, si tel est votre but.
Si vous cherchez un correcteur pour votre manuscrit, vous pouvez me laisser un message. C’est avec plaisir que je vous guiderais !
Bonjour cher éditeur.Merci pour cette leçon.Elle me servira vraiment.En réalité,je suis en travail et mon bébé ne tardera pas à voir le jour.
Bonjour,
Alors, je ne suis pas éditrice. Croque Bouquins est un blog personnel dont le but est d’aider les écrivains et les auteurs dans l’écriture d’un livre. Je n’ai, bien sûr, pas la prétention de donner des leçons mais si ce billet de blog a pu vous aider, j’en suis ravie.
Si vous avez des questions, n’hésitez pas à me contacter.
Bonne courage pour votre oeuvre…
je veux transformer un dialogue en un récit ,mais je n’ai aucune idée de
ça
Bonjour,
Transformer un dialogue en récit est un exercice compliqué. Le dialogue a pour but de donner des informations rapides aux lecteurs, évitant ainsi les lourdeurs littéraires. D’ordinaire, on fait l’inverse. On part d’un récit pour le transformer en dialogue…
Bien entendu, il est possible de le faire. Pour commencer, il faut respecter la concordance des temps. Veillez à garder le bon temps dans la conjugaison des verbes. Ensuite, il faut insérer quelques descriptions pour poser le décor.
Le but est que votre lecteur comprenne bien le message que vous voulez faire passer.
Petite astuce : pour briser le récit et qu’il ne soit pas trop barbant, utilisez le système du monologue. Votre personnage principal peut livrer ses pensées aux lecteurs (la typographie est en italique).
J’espère que cela a pu vous aider.
Bonne écriture !
aidez moi s’il vous plait mm schoettele
Bonjour !
J’ai envie d’insérer un dialogue de deux personnes dans une nouvelle alors je me demande s’il est important d’ouvrir les guillemets …
Bonjours,
Je suis super contente d’avoir trouver quelqu’un qui travaille dans l’écriture car la je bloque. J’écrit un récit mais dans mon récit j’introduis un autre récit et j’aimerais bien intégré un dialogue dedans suaf que je ne sais ni quel temps utilisé ni comment l’introduire …
merci de votre réponse
Bonjour Eugénie,
Introduire un dialogue n’est pas toujours facile, je le conçois. Sans autre indication, cela sera un peu compliqué de t’aider.
Si ton problème est d’ordre protocolaire, le dialogue s’installe ainsi :
« Bonjour, je suis enchantée de te rencontrer.
— Moi de même, répondit Audrey. Comment trouves-tu mon site ?
Eugénie retroussa son petit nez, puis sourit, observant la réaction de son interlocutrice avec amusement.
— Il me plaît bien, ton petit site sur l’écriture. »
Soulagée, Audrey sourit à son tour. Elles s’en allèrent boire un thé pour discuter et faire plus ample connaissance.
La typographie du dialogue est un point de repère pour le lecteur. Il lui permet de savoir qui parle. Tu dois lui donner des indices en utilisant des verbes de dialogue. Tu trouveras sûrement une liste pour varier les plaisirs. Les dictionnaires de synonymes sont d’excellents outils.
Concernant le temps, cela va dépendre de ton choix. Un récit dans un récit, c’est le moment de marquer une différence. Tu peux donc changer de temps sans perdre ton lecteur. Si ton premier récit est au passé, tu peux poursuivre au présent par exemple. Le plus important est de respecter le retour : le lecteur doit retrouver la suite du premier récit au passé. Sinon cela sera incohérent.
Mon conseil : rédige ton récit (ou une partie s’il est très long) à différents temps puis lit ton texte à voix haute. Cette petite technique te permet de savoir si ton texte est facile à lire et s’il résonne bien. Le temps qui sonne le mieux viendra naturellement.
Tu peux parfaitement rapporter un récit au présent, car cela dépend du type de narrateur que tu as choisi.
Si tu souhaites que je jette un petit coup d’œil à ton récit, fais-le-moi savoir. Nous pourrons échanger par email.
Bonne journée et bonne écriture à toi.
Audrey
Merci beaucoup de ta réponse aussi rapide ! Et oui pourquoi avoir l’avis de quelqu’un sur ce que j’écris même si je pense que mon vocabulaire et mes fautes d’orthographes font de mon récit quelque chose d’enfantin …. Le passage qui me pose problème est encore pire que les autres car je n’ai pas les connaissances nécessaires pour argumenter bref comment puis-je t’envoyer mon adresse mail sans la rendre public ?
Eugénie
Avec grand plaisir. Je viens de t’envoyer un mail sur l’adresse que tu as renseigné dans ton commentaire.
J’attends ton retour. 🙂 À bientôt.
Bonjour Mme Schoettel,
Je n’ai pas grand chose à dire par rapport à vos conseils sur ce blogue si ce n’est « merci ». Il serait prétentieux quant à moi d’affirmer être sur le point de pondre un livre mais j’écris effectivement de façon active et j’aimerais bien pouvoir un jour me vanter d’avoir rédigé une oeuvre quelconque. Cet article sur l’insertion du dialogue dans le récit m’a aidé dans ce sens et donc encore merci.
Une rapide recherche Google m’a appris qu’en plus de ce blogue vous écrivez des E-books. J’admire la capacité de certains à aider les autres en plus de poursuivre un objectif personnel. Je vous souhaite donc bonne chance et bonne continuation!
…Pour quelqu’un qui n’avait rien à dire, c’est déjà ça!
Bonjour Tomas,
Je suis contente que ma petite contribution sur la toile vous a apporté une réponse à votre question.
N’hésitez pas partager vos soucis, je tâcherai de trouver une réponse.
Bonne continuation et bonne écriture.
Audrey
Par exemple, comment fait-on lorsqu’il s’agit d’un monologue? Je bosse sur un récit où le narrateur est actif et tient le rôle principal mais je n’arrive pas à retrouver un exemple de monologue dans d’anciennes lectures…
Bonjour.
Merci pour votre site qui est vraiment bien fait. Vos conseils sont précieux. Ma demande est particulière. Je n’ai trouvé aucune infos la-dessus sur le web. J’écris actuellement un roman dans lequel les personnages discutent de temps en temps via des applications (Messenger, Whatsapps, etc…) Comment retranscrire ses dialogues un peu particulier? Quelle forme leur donner? Merci pour votre aide car je suis un peu dans le flou.
Bonjour,
Les dialogues sont compliqués pour les auteurs… j’ai souvent des demandes 🙂
Pour intégrer dans un roman des échanges de sms ou de chat, il vous faut simplement définir une typographie.
vous pourriez très bien utiliser l’alignement à gauche et à droite pour faire comprendre au lecteur qu’on passe dans une application.
Vous pourriez également utiliser de l’italique… sauf si vous traduisez déjà les pensées de votre personnage par l’italique. Dans ce cas, augmentez la taille de caractère ou bien changez de police d’écriture.
Exemple :
Marc empoigna son smartphone, soupira et ouvrit l’application Messenger.
Il pianota quelques lettres puis hésita.
Il relu ses mots, ne trouvant pas la force de l’envoyer à Hélène :
– Pourquoi as-tu coupé tes jolis cheveux ?
La réponse se tarda pas, faisant vibrer son portable sous ses doigts.
– Parce que j’ai besoin de changement. Ne le prend pas pour toi !
– Mais pourquoi si court ? J’aimais bien tes cheveux longs :'(
– T’inquiète pas, ça repousse haha !
La typographie doit différée pour que le lecteur comprenne d’un simple coup d’oeil.
Vous pouvez la définir vous-même, il faut donner les éléments de compréhension une fois et de garder la même structure tout au long du roman.
Ensuite, le lecteur fait le reste.
Dans certains ouvrages, vous pouvez même (si vous le publier en ebook par exemple) intégrer une photo de la conversation sur messenger ou autre.
ainsi vous éliminez ce problème.
J’espère avoir pu vous aider 🙂
À bientôt et bonne écriture !
audrey
Bonjour Audrey.
J’ai fait la découverte de vos échanges sur le net parlons de l’écriture . Je suis un poète et je fais de la peinture. J’explose un peu partout en France. Pendant un moment j’ai été dans la joie de me mettre à l’écriture narrative j’entends par cela la réalisation d’un roman : un roman d’amour.
Je ne sais pas si j’ai le droit de le dire mais j’ai l’impression de tomber sur une bonne personne afin de m’aider à réaliser mon projet c’est-à-dire avoir des conseils auprès de vous.
C’est une grande aventure , j’ai déjà commencé.je suis rendu à plusieurs pages j’ai déjà la charpente de mon roman .
j’attends votre réaction envoyez-moi un message et nous pourrons voir s’il y a possibilité d’aller dans le sens de finaliser ce projet merci.
Bonjour Sten, c’est avec plaisir que je vous contacterai dans les prochains jours pour en discuter plus amplement. À très vite. Audrey
Bonjour, je viens de découvrir ce site et cela, m’a fait énormément plaisir de prendre connaissance de l’article ayant trait à l’insertion d’un dialogue dans un manuscrit. A vrai dire, je suis très intéressé par ce sujet, car mon rêve est de pouvoir un jour écrire un roman, Mais, j’éprouve beaucoup de difficultés à démarrer mon projet. Du fait qu’à ce jour, je n’ai pas encore trouvé quelqu’un pour m’aider à le réaliser, aussi j’espère avoir trouvé la bonne porte .Trouvez ci-joint mon adresse Email, si vous voulez bien me répondre merci.
Bonjour,
Pourriez-vous m’éclaire sur un point que me chiffonne?
Prise dans l’écriture d’une petite fiction, je souhaite intégrer un assez long monologue.
A différents moments de ce dernier, q courtes phrases du type « abasourdi par ces révélations, James se laisse tomber sur la chaise » s’intercalent avant que le monologue ne reprenne. Comment dois-je marquer la reprise de ce monologue?
Jusqu’à présent j’ai utilisé des tirets pour introduire les dialogues dans le récit mais la même personne continuant de parler, dois-je à chaque reprise de parole de sa part ré-introduire avec un tiret ou placer des guillemets de part et d’autre des ses prises de parole?
Je vous remercie déjà de votre réponse,
Bien à vous
Bonjour Alexia,
Avez-vous choisi de matérialiser ce monologue en le mettant en italique par exemple ? Si c’est le cas, reprenez simplement la typographie normale pour faire comprendre au lecteur qu’il sort de la pensée du personnage ou du narrateur.
Si vous n’avez pas choisi l’italique, la technique peut être la suivante :
« je me souviens bien de cette période… »
Abasourdi par ces révélations, James se laisse tomber sur la chaise.
« Evidemment, tout ça pour en arriver là »
ou
« je me souviens bien de cette période… (Abasourdi par ces révélations, James se laisse tomber sur la chaise.) Evidemment, tout ça pour en arriver là »
ou
– je me souviens bien de cette période…
Abasourdi par ces révélations, James se laisse tomber sur la chaise.
– Evidemment, tout ça pour en arriver là !
Le principal est simplement que le lecteur comprenne que vous lui donnez des informations complémentaires au monologue. Lorsque j’écris les pensées d’un personnage ou les paroles du narrateur extérieur, j’utilise l’italique. Cela me permet de faire comprendre au lecteur qu’il y a un changement. Dans certains ouvrages, on comprend très bien sans qu’il y ait de typographie particulière.
Certains auteurs l’écrivent même ainsi :
« je me souviens bien de cette période… Abasourdi par ces révélations, James se laisse tomber sur la chaise. Evidemment, tout ça pour en arriver là ! »
Au début, c’est un peu déroutant, mais le lecteur comprend vite que c’est votre façon de communiquer l’information.
J’espère que cela répond à votre question.
bonne écriture 🙂
Audrey
Bonjour, je m’appelle Stéphanie, Depuis quelques années, je fais des rêves, et j’ai décider de les écrire.
Comme je débute, Je voudrais savoir si vous pouviez m’aider. Si vous en avez le temps , bien sur.
Je vous en serais énormément reconnaissante.
J’espère bientôt vous lire.
Cordialement.
Bonjour,
Tout d’abord merci pour toutes ces informations!
Je souhaite introduire un dialogue dans mon récit, j’avais rédiger les dialogues de manière plus ressemblant au style théâtre. J’avais sauté une ligne et fait un alinéa sans guillemets avec » Stan: blabla à la ligne Lina:blabla « . En relisant j’ai pensé que ce système est peut être un peu trop lourd.
Cependant , j’ai jeté un oeil à mes romans préférés. J’ai pu voir des manières différentes introduction de dialogue, le système uniquement de tiret me laisse perplexe quand il y a plusieurs personne, et le fait de réécrire les prénoms assez souvent m’ennuie.
Le soucis est que j’écris pour un concours d’écriture de roman, j’ai peur que mon système fasse défaut au style du roman, Qu’en pensez vous? Auriez vous des conseilles?
Bonjour,
Pour introduire un dialogue dans un récit, les codes du théâtre ne correspondent pas en effet. Sauf, si c’est un style que vous affirmez dès le départ dans votre roman et que vous réaliser TOUS vos dialogues de cette manière. Le lecteur acceptera cette forme car c’est celle de tout le roman. Vous ne pouvez donc pas alterner en utilisant les verbes d’indication et la forme théâtrale. Sinon, cela donnera cet effet lourd dont vous parlez.
Le système de tirets fonctionne très bien à condition de donner des indications claires sur la personne qui prend la parole.
Exemple :
– Je ne veux pas ! cria-t-elle (=> on sait que c’est une femme qui parle)
– Tu n’as pas vraiment le choix, murmura Léon, son petit frère (=> un homme, un lien de parenté et une relation existante)
– On a toujours le choix. (=> aucune indication mais on comprend que c’est la fille qui reprend la parole)
– Dans ce cas, expose-moi ta solution. Parce que là, perso, je ne sais pas non plus quoi te proposer d’autre, conclut-il.
Elle partit, furieuse.
Avec les verbes d’indication, on comprend que le dialogue va prendre fin parce que l’auteur note « conclut-il ». On est dans la conclusion donc, le lecteur attend de la description ou une reprise ultérieure du dialogue. C’est à vous de donner les indications pour que le lecteur comprenne ce qu’il se passe dans votre scène.
Mon conseil : faites la chasse à tous les verbes creux ou ternes (avoir, être, dire, faire, etc.) et remplacez-les par des verbes d’action. Vous allez enrichir votre texte et vos dialogues seront alors plus fluides. Vous verrez que votre puzzle littéraire s’assemble mieux.
Bon travail et portez-vous bien.
Bonjour
J’écris un livre et j’utilise les guillemets pour commencer mes dialogues, avec des tirets pour le changement de prise de parole… Mais j’ai du mal à séparer les actions du dialogue. Par exemple, je vais écrire :
« J’habite ici depuis peu, mais… Elle s’interrompit, scrutant le terrain en face d’elle.
— Oh, je comprends… »
Est-ce que je devrais plutôt écrire :
» J’habite ici depuis peu, mais… »
Elle s’interrompit, scrutant le terrain en face d’elle.
« Oh… »
Avec les retours à la ligne et de nouveau les guillemets ? Ça ne fait pas trop d’utilisation des guillemets ?
Merci d’avance de votre réponse 🙂
bonne journée
Bonjour,
Dans l’absolu, si le lecteur comprend qu’on bascule du dialogue à la description en lisant, le contrat est rempli. Sachez que vous ne payez pas les guillemets haha ! Plus sérieusement, je préfère cette forme :
— J’habite ici depuis peu, mais…
Elle s’interrompit, scrutant le terrain en face d’elle.
— Oh…
Je n’aime pas quand la description est placée sur le ligne de dialogue parce que mon cerveau m’oblige à relire la phrase étant donné que je n’ai pas compris tout de suite que ce n’est plus du dialogue. Vous n’êtes pas obligée de mettre des guillemets chaque fois qu’un personnage parle. Un tiret (aux bonnes normes comme vous l’avez fait dans votre commentaire) répond aussi à la forme du dialogue.
Le plus important c’est qu’un lecteur test comprenne immédiatement le message que vous voulez faire passer.
Bon courage à vous et portez-vous bien !
merci beaucoup !
Bonjour
j’hésite entre passer une ligne ou non entre un dialogue et la narration. Je constate que les 2 cas se présentent dans les romans que je feuillette à cette intention.
Du coup, je ne sais pas quel est le bon usage ?
Pouvez-vous m’éclairer, merci ?
Selon moi, il n’y a pas de bon ou de mauvais usage. Il y a surtout la compréhension du lecteur. Tant que la forme n’empêche pas (ou mieux facilite) la compréhension du récit, le contrat avec le lecteur est rempli. Personnellement, je ne saute pas de ligne entre les dialogues et la narration. Le lecteur comprend la différence grâce aux guillemets, à l’italique (pour les pensées) ou aux tirets. C’est vous qui décidez.
Bonjour,
Je ne sais pas si j’obtiendrai réponse à ma question avant la publication de mon prochain roman mais sait-on jamais. Car c’est tout à fait par hasard que je suis tombée sur ton site ^^
Dans mon récit, le personnage principal explique à un petit jeune les pratiques que son suzerain exigeait de lui vis à vis des rebelles de son régime. Il part dans un long monologue que j’entrecoupe avec un guillemet. J’ai déjà vu cette pratique dans d’autres romans. Sachant que je ne mets pas de guillemet à la fin de ce dernier (bon, ok, j’avoue je ne suis pas claire ^^;;)
Voici ce que cela donne :
— Un jour, Fully m’a demandé d’aller arrêter un aristocrate et sa famille soupçonnée de rébellion, débuta Ombre les yeux dans le vague. Sa récente faillite n’avait fait qu’empirer sa situation. Les gardes de Fully lui ont tout pris jusqu’au moindre de ses vêtements et jusqu’à sa propre dignité. Sa femme et ses trois enfants n’ont pas été épargnés par la sentence. Ils ont subi la même humiliation. Nous les avons traînés au tribunal des finances, nus comme des vers par une température extérieure qui ne devait pas excéder les moins quinze degrés. Du reste, si ma mémoire est bonne… Ils ont été jugés coupables de rébellion et de « profiteurs du système de sa noble majesté Fully ». Monsieur a été condamné à mort, Madame a été confiée à une sorte de centre de rétention pour le plaisir des prisonniers après avoir été excisée à vif. Igrène l’avait soupçonnée d’avoir voulu séduire son parfait époux. Quant aux enfants, le juge a été magnanime. Ils ont été relâchés de l’autre côté de la Frontière Interdite comme on relâcherait un petit oiseau. Tu te doutes qu’ils n’ont pas survécu.
« Nous avons appris plus tard, pour l’anecdote, que cet homme et sa famille vénéraient Fully et que son arrestation n’était plus due qu’à la jalousie d’une femme, amie d’Igrène. Aucun signe de rébellion et sa faillite avait été inventée de toute pièce par l’un de ses concurrents. Et je puis t’assurer que le juge s’est montré clément. L’acte de rébellion est sanctionné par la torture à mort dans les laboratoires de Fully. Ou pire. L’empereur a même un jour exigé que j’utilise mon acide pour faire entièrement fondre un adolescent, en guise d’exemple. Jamais je n’aurai pensé qu’une telle exécution serait aussi lente.
Ma correctrice m’a déconseillée cette pratique sachant que j’utilise des tirets à chaque début de dialogue. Je dois t’avouer que je suis un peu perdue pour le coup. Peux-tu me dire ce que tu en penses ?
En te remerciant pour ta réponse =)
En effet, ta correctrice a raison sur l’utilisation des tirets et des guillemets : on évite de les mélanger car cela peut perdre le lecteur. Pour la phrase : Ils ont été jugés coupables de rébellion et de « profiteurs du système de sa noble majesté Fully », c’est ok. Je comprends que tu sites une autre personne dans ton dialogue et je m’imagine bien le personnage faire le signe avec les doigts qui indique les guillemets. L’autre solution aurait pu être d’utiliser de l’italique pour signifier au lecteur que ces propos sont particuliers.
Mais pour la suite, je ne comprends pas pourquoi tu ouvres les guillemets dans : « Nous avons appris plus tard, pour l’anecdote, que cet homme et sa famille…
Il doit me manquer la fin 🙂
Après la phrase : Tu te doutes qu’ils n’ont pas survécu, tu peux poursuivre le dialogue sans retour la ligne et sans remettre des guillemets. Si ton monologue te semble trop long, tu as la possibilité de le couper. Exemple :
[…]Tu te doutes qu’ils n’ont pas survécu.
Il soupira, le temps de reprendre ses esprits. Ces souvenirs semblaient presque douloureux. Mais il reprit tout de même son histoire.
– Nous avons appris plus tard, pour l’anecdote, que cet homme et sa famille…
Dans cet exemple, le lecteur comprend très bien qu’on reprend le monologue et que ce n’est pas le second personnage qui parle. Donc la mission est remplie. Cherche la compréhension du lecteur. Les bons usages et les normes viendront naturellement 🙂
Bonjour vous pouvez m’aider à faire un dialogue inséré parce que j’ai aucune idée
Bonjour !
J’ai envie d’insérer un dialogue de deux personnes dans une nouvelle alors je me demande s’il est important d’ouvrir les guillemets …
Bonjour Victor,
Dans une nouvelle, vous avez le choix :
– soit vous ouvrez les guillemets et vous les refermez à la fin du dialogue
– soit vous utilisez le tiret uniquement pour engager le dialogues des personnages
Dans les deux cas, le plus important dans une nouvelle, est que votre lecteur comprenne bien qu’on est dans un dialogue.
Exemple :
Elle avança lentement dans l’escalier, marche après marche, en essayant de faire le moins de bruit possible.
– Il y a quelqu’un ? cria-t-elle soudain, certaine d’avoir entendu une petite voix à l’étage.
ou
Elle avança lentement dans l’escalier, marche après marche, en essayant de faire le moins de bruit possible.
« Il y a quelqu’un ? » cria-t-elle soudain, certaine d’avoir entendu une petite voix à l’étage.
Si vos dialogues ne sont pas très long, l’une ou l’autre solution revient à la même chose.
S’ils sont longs ou si plusieurs personnages prennent la parole, optez pour les tirets.
Ce sera plus facile à comprendre et à lire.
Bonne écriture à vous
Audrey
Bonjour, et MERCI pour toutes ces précieuses informations. J’ai cependant une question : comment insérer non pas un « dialogue » à proprement parler, mais tous les messages que les protagonistes s’échangent sur les réseaux sociaux ? Sont-ce les mêmes règles que pour les dialogues « parlés » ?
Bonjour Magdalena,
À ce jour, il n’y a pas de règles spécifiques pour le dialogue par réseaux sociaux interposés. Toutefois, j’ai déjà eu l’occasion de voir ce type de dialogues entre les personnages. C’est le même principe que le dialogue par email entre deux personnes dans un texte.
Pour le formaliser, vous avez plusieurs possibilités, mais la règle de la compréhension reste toujours de mise. Rien ne vous empêche de mettre des indices dans le texte pour qu’on comprenne qu’il s’agit de SMS, de messenger ou d’emails (c’est le même principe pour les 3 dans un texte).
Exemple :
Maria entendit la clochette caractéristique d’un SMS, soupira et empoigna son smartphone :
Joshua – jeu. 20:50
Slt, comment tu vas ce soir ? Je peux passer avec une bonne bouteille ? 🙂
Maria – jeu. 20:50
Non, je ne veux pas te voir. Laisse-moi tranquille !
Dans cet exemple, on comprend très bien que les personnes échangent des sms ou des messages sur un chat. Autre élément qui permet de bien comprendre, c’est de changer la police d’écriture pour les SMS. Par exemple, si vous écrivez votre texte en times new roman, utilisez la police Arial ou Comic sans Ms pour signifier au lecteur qu’on bascule sur autre chose qu’un dialogue classique.
Pour un email, vous pouvez reproduire l’entête d’un email pour qu’on comprenne bien que le personnage envoie ou lit un email. Exemple :
—- Le ven., 07 mai 2021 08:12:40 +0200 Caroline Elementor écrit —-
Bonjour à tous,
Aujourd’hui est un grand jour ! Nous avons reporter la coupe !
Bravo à toutes et à tous.
SCHOETTEL Audrey – Francecopywriter.fr
Un bon contenu vous fait gagner du temps,
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05 17 81 00 05 / La Rochelle
Là aussi, vous pouvez changer la police d’écriture pour marquer la rupture entre le récit et cet élément.
Bonne écriture à vous
Audrey
Comment insérer des « dialogues » qui sont, en fait, les chats des personnages sur les réseaux sociaux ? Comme des dialogues ordinaires ? MERCI !
RE bonjour,
Vous pouvez lire mon message précédent 🙂
Bonne écriture
Audrey
BOnjour, visiblement j’ai envoyé un commentaire, mais il n’apparaît plus sur le fil de la discussion… MERCI !
MERCI beaucoup ! En fait, je viens de voir réapparaître mon message et votre réponse, pour laquelle je vous remercie infiniment. Désolée du désagrément. Bon week-end !
Magdalena
Bonjour je viens vers vous pour un léger problème : dés que l’on met les guillemets il faut un trait cadratin juste après ou il n’y en a pas besoin
Bonjour Dylan,
Tout dépend de votre texte. Si vous ouvrez les guillemets pour une parole qui se situe entre deux descriptions, je vous conseille de les fermer immédiatement, mais si vous entamez un dialogue, alors oui, vous ouvrez les guillemets pour la première prise de parole, puis un trait cadratin pour l’autre personne qui parle.
En fait, gardez à l’esprit que ces signes sont là pour indiquer au lecteur qu’un autre personnage prend la parole. Si on comprend ce que vous voulez faire passer, alors c’est ok, sinon il faut revoir votre typographie. Dans le doute, faites lire votre texte à un tiers et demandez-lui s’il comprend qui parle. Vous serez vite fixé.
Bonne écriture à vous.
Audrey
Bonjour Audrey,
Je voudrais insérer une lettre dans mon premier roman et voudrais savoir si je dois changer la police d’écriture pour la démarquer du reste de mon texte et l’encadrer également par des guillemets. Il en est de même pour un poème. L’usage de l’italique dans ces deux cas de figure me semble un peu chargé.
Je vous remercie d’avance pour vos conseils
Bonjour Sophie,
Personnellement, je change effectivement la police d’écriture ou la typographie lorsque j’ai besoin d’indiquer au lecteur un élément particulier. Par exemple, lorsque le personnage livre ses pensées au lecteur (et uniquement à lui), j’utilise de l’italique. Pour exprimer de la colère dans le dialogue, on peut utiliser du gras ou des majuscules. Pour la lettre ou l’email, c’est pareil. En changeant la police d’écriture, vous indiquez au lecteur qu’il y a un élément en dehors du récit direct qui va l’aider à comprendre l’histoire. Je n’utilise pas l’italique pour une lettre mais d’autres auteurs le font.
Vous pouvez utiliser la même police d’écriture pour la lettre ou pour le poème. C’est la mise en page qui indiquera au lecteur qu’on est sur un document différent.
Le tout est toujours que le lecteur doit comprendre en lisant votre texte qu’il est face à une lettre. Donc la mise en page joue un rôle essentiel. Il faut commencer par Cher Monsieur, ou une autre formule qui lui indique tout de suite qu’on sort du récit direct.
Libre à vous de choisir la forme qui vous plaît le plus.
Bonne écriture
Audrey
Bonsoir et merci infiniment pour votre blog. J’ai plusieurs questions :
1 met-on une majuscule après un cadratin comme — Constance, vous pouvez développer ? dit Mme Mallez. ou Dit Mme Mallez…
2 Pour les guillemets « Nous sommes à Granparis et la plupart des gagnants préfèrent la discrétion. Qu’en dites-vous ? » dit Georges. Ou met-on « dit Georges » à l’intérieur des guillemets?
Mon roman est termine (690 000 signes…) je suis en phase technique pour la présentation du manuscrit. Il me reste j à avoir la certitude que les code de dialogue sont corrects (j’ai parfois des réponses contradictoires) Omar
Bonjour et merci pour votre commentaire 🙂
Pour répondre à vos questions :
1/ Quand on met une majuscule c’est pour commencer une nouvelle phrase. Or dans un dialogue, l’élément qui vient après la ponctuation n’est pas le commencement d’une phrase. C’est une indication supplémentaire donnée au lecteur quant au dialogue. Donc non, je ne mets pas de majuscule après la ponctuation. Par contre, juste après le cadratin, oui. Puisqu’on commence une nouvelle phrase de dialogue. Si votre personnage reprend la parole, on ne va pas à la ligne avec un nouveau cadratin. On poursuit le dialogue après le point. ex : — Constance, vous pouvez développer ? dit Mme Mallez. Merci d’utiliser des mots simples !
2/ Pour la question suivante. La bonne formulation écrite est : « Nous sommes à Granparis et la plupart des gagnants préfèrent la discrétion. Qu’en dites-vous ? » dit Georges. Sinon le lecteur ne peut pas savoir où arrêter le dialogue lors de la lecture. La ponctuation et les signes sont des indicateurs pour guider le lecteur dans sa compréhension du récit. Les mots « dit Georges » sont uniquement destinés au lecteur, tandis que le dialogue est destiné à faire avancer le récit lui-même.
J’espère avoir pu vous aider et je vous souhaite toute la réussite possible pour la soumission de votre roman à des maisons d’édition.
Audrey
bonjour, j’ai trouvé votre site par hasard sur internet et nous avons actuellement une nouvelle a écrire en Français donc j’ai partagé votre site avec mes camarades de classe et honnêtement je le trouve super , tout y est bien expliqué donc franchement bravo et merci
bonjour Maxime,
Un grand merci à toi de partager mon site, même si cela fait très longtemps que je n’ai pas publié.
Travaillez bien, toi et tes copains.
Audrey
Salut,
Je suis un jeune écrivain en puissance. Je doute fort de mes propres écrits, soit négativement ou positivement. En outre, des coquilles glissent entre mes lignes. La typographie et la relecture n’est pas trop mon point fort. Et j’ai dû mal parfois pour bien structurer mes textes. Alors, J’aimerais bien avoir quelqu’un comme vous, pour me lire, me conseiller et m’aider à peaufiner mon style et progresser dans l’écriture.
PS : Comment je peux faire pour entrer en contact avec vous ?
Bonjour Audrey,
J’ai un manuscrit de nouvelles. Une des nouvelles est un dialogue dans un dialogue.
Concrètement, c’est une patiente qui dialogue avec son psychologue. Elle lui explique en faisant ressortir son dialogue avec son mari ou ses amies.
Comment faire apparaître ces différents interlocuteurs dans ma nouvelle pour que le lecteur comprenne bien qu’il y a un dialogue dans un dialogue
Merci et bonne journée